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Lorsque le pianiste de Perth en Australie, Shuan Hern Lee, 16 ans, a gagné l’édition 2019 du Concours Cliburn junior, il en était déjà à préparer son répertoire pour son prochain concours. En août, Lee faisait ses bagages pour le Concours international de piano Ferruccio Busoni à Balzano, en Italie, dont il est l’un des plus jeunes participants.
Cette enfilade effrénée de concours est un aspect typique du train de vie de plusieurs jeunes musiciens de nos jours. Ils sont toujours prêts à traverser le globe. La participation aux concours n’est pas seulement considérée comme une stratégie de carrière normale et nécessaire, mais aussi comme une occasion de rencontrer d’autres jeunes musiciens et pairs professionnels. Cela est aussi un moyen de rendre leur profil plus international. Lors de son expérience au Cliburn, à Dallas, Lee a déclaré : « Les membres du jury m’ont donné plein de conseils très utiles. La radiodiffusion numérique donne aussi la chance aux participants d’établir des liens. »
Lee est un talent précoce et intelligent. À l’âge où la plupart des adolescents sont à l’école secondaire, il poursuit son éducation en mode accéléré à l’Université d’Australie-Occidentale, où il complète un baccalauréat, avec majeure en piano. Lee, qui étudie également avec Ingrid Fliter à l’Académie internationale de piano « Incontri col Meastro », en Italie, a commencé sa formation musicale à l’âge de deux ans avec son père, Yoon Sen Lee, professeur de piano à l’université. La mère de Lee, pianiste originaire de Hong Kong, a elle aussi une grande influence sur son éducation.
Le jeune pianiste a remporté le prix Cliburn junior avec son interprétation du Concerto pour piano no 3 de Rachmaninoff. Son engouement pour cette œuvre a commencé un an plus tôt, alors qu’il avait été invité à la jouer avec l’orchestre symphonique de la ville de Fremantle. Il est attiré par le « conflit intérieur de l’œuvre » et rêve, dit-il, d’un jour la jouer avec une de ses idoles, Valery Gergiev, Simon Rattle ou Vladimir Ashkenazy.
Ses intérêts en termes de répertoire couvrent aussi les compositions contemporaines : « J’aime les œuvres de Marc-André Hamelin, particulièrement ses transcriptions, et les Bagatelles et les sonates de Carl Vine. Je suis aussi un grand admirateur des Gargoyles de Lowell Liebermann. »
En plus du piano, Lee étudie l’italien et est un fervent adepte de ping-pong. Il vient d’ailleurs de terminer l’assemblage d’une nouvelle table – la « 205 », un modèle de luxe : « J’aime jouer, car c’est relaxant et c’est aussi un très bon moyen d’améliorer les réflexes. »
Le calendrier des concours et des prestations de l’adolescent est aussi fulgurant que ses ambitions. Il est un musicien judicieux qui considère la musique, au-delà de son caractère esthétique, en tant que métaphore.
« L’année n’est pas terminée, et il me reste encore beaucoup à apprendre, mais jusqu’à maintenant, j’ai appris à comprendre la musique d’une nouvelle et fascinante manière, comme symbole et représentation de la vie. Tout le monde dans la musique a ses propres opinions, et beaucoup de subjectivité, comme dans la vie. Mais à travers cette diversité, nous devons nous efforcer de vivre ensemble en harmonie, et d’accepter les opinions et idéaux de chacun, tout en gardant les nôtres. »
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