Spécialiste de l’époque baroque, plus particulièrement de la musique française du XVIIIe siècle, le violoniste Olivier Brault est régulièrement invité à travers le monde où l’on recherche son expertise d’instrumentiste historique. Passé maître dans l’art de restituer ce répertoire, Olivier le partage avec ses étudiants à l’Université McGill ou encore à travers des ateliers pour les enfants. Entre mémoire et transmission, voici une longue histoire qui commence sur les genoux d’un grand-oncle en Nouvelle-Écosse. L’aventure de la sonate En trio française « Ma mère avait suivi un parcours de chanteuse lyrique et chez nous, tout le monde chantait pendant ma jeunesse.…
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par Wah Keung Chan et Alexandre Da Costa L’édition 2019 du Concours musical international de Montréal (CMIM) approche. Prenant les devants, La Scena a écouté vingt-trois des vingt-quatre participants, histoire de prédire les gagnants. Le violoniste franco-russe Fedor Rudin s’est retiré après sa nomination en tant que violon solo de l’Opéra national de Vienne et de l’Orchestre philharmonique de Vienne et nous n’avons pas été informés de son remplaçant durant notre évaluation. Parmi les vingt-quatre violonistes figurent d’illustres lauréats de récents concours internationaux. Lors de notre écoute des enregistrements audio et vidéo disponibles, provenant souvent de concours précédents, nous avons noté…
Depuis sa fondation en 2002, le Concours musical international de Montréal rivalise d’audace et d’ingéniosité afin de se démarquer et d’offrir aux concurrents une expérience humaine positive, tout en cherchant à s’ancrer dans la communauté montréalaise. S’il reste un concours avec des règlements stricts, fonctionnant selon des cycles de trois ans où alternent piano, chant et violon, le CMIM offre de nombreuses activités et vitrines en parallèle du concours qui lui donnent des couleurs de festival, ce dont se réjouit la directrice générale et artistique Christiane LeBlanc : « À mon arrivée, je trouvais que ce concours avait été très bien conçu…
« Jouer sur un Stradivarius est fascinant pour un musicien, peut susciter des marques d’appréciation chez ses pairs, attirer l’intérêt des médias et alimenter les conversations dans les cercles de la musique classique, dit le violoniste Alexandre Da Costa. Mais, il ne faut pas donner trop d’importance à l’instrument en lui-même, ce n’est qu’un outil. Le plus important, c’est la qualité de la prestation de l’instrumentiste, sa sensibilité artistique. » Le virtuose canadien est bien placé pour soutenir ces propos. Da Costa joue depuis presque vingt ans sur des Stradivarius et reconnaît, bien entendu, la chance qu’il a eue et qu’il a…
« Souvent, on utilise pour l’entraînement des jeunes musiciens en vue des concours internationaux une formule qui date de l’après-guerre et de l’époque soviétique et qui consiste à les former comme s’ils étaient des athlètes olympiques, ignorant complètement que ce sont avant tout des artistes. » Le violoniste et chef d’orchestre Alexandre Da Costa ne mâche pas ses mots pour pointer les insuffisances des concours internationaux qui, selon lui, adoptent une approche trop centrée sur l’exécution technique, faisant fi des dimensions artistiques et humaines. Et pourtant, ces dimensions déterminent en grande partie le développement de la carrière internationale des musiciens primés. « La…
La Maison symphonique accueillait vendredi dernier la violoniste Anne-Sophie Mutter et le pianiste Lambert Orkis pour un récital de sonates de Mozart, Debussy, Ravel et Poulenc. L’OSM et Pro Musica ont visé juste en invitant deux grands interprètes de notre temps, qui ont livré un concert vibrant d’émotion et d’intensité. Les deux musiciens collaborent depuis trente ans et ont su forger leur esthétique propre, mais aussi un son aisément reconnaissable, véritable velours où les pianissimos sont autant de caresses duveteuses pour les oreilles. Le jeu de Lambert Orkis peut rappeler Nelson Freire, alliance de la vivacité et d’une infinie délicatesse,…
Montréal, le 22 janvier 2019 — Le Concours musical international de Montréal (CMIM) dévoile aujourd’hui les 24 concurrents qui participeront à son édition Violon du 29 mai au 5 juin prochains. Issus de 13 pays, 15 femmes et 9 hommes âgés entre 16 et 28 ans se disputeront plus de 150 000 $ en prix et bourses, dont un premier prix d’une valeur inégalée de 102 500 $. Les plus fortes participations viennent des États-Unis avec sept candidats, suivies du Japon et de la Corée du Sud avec cinq chacun. L’Allemagne compte deux participants. L’Autriche, la Chine, l’Espagne, la France, la Lettonie,…
Marc Djokic est un violoniste en plein essor. Gagnant du prix Goyer 2017-2018, attribué par l’organisme Mécénat Musica, lauréat du prix Opus du Conseil québécois de la musique et de la banque d’instruments du Conseil des arts du Canada, il a connu une année riche en tournées et en nouveaux projets. L’été dernier, il a entamé sa première tournée européenne avec des récitals solos, des concerts de musique de chambre et des cours de maître à Venise, Genève et Berne. Marc Djokic a aussi récemment été nommé premier violon solo de l’Orchestre de chambre McGill. Cet automne, son premier disque…
Avec presque un demi-siècle d’existence, la scène de la musique baroque à Montréal est bien mature, goûtant la recherche et suivant l’exemple de beaux modèles, penseurs ou interprètes; elle est foisonnante par le nombre d’initiatives et par la créativité de ses acteurs, ce qui en fait l’une des plus riches en Amérique du Nord. Je l’ai observé au fil de mes voyages sur le continent en tant que violon solo de l’orchestre baroque Apollo’s Fire de Cleveland. Quoiqu’éloignée du bassin culturel européen, générateur historique, la scène montréalaise n’en est pas moins une observatrice et une actrice à la voix essentielle…
La Cinquième Symphonie de Tchaikovsky aura 130 ans au mois de novembre. C’est peut-être, en partie, ce qui en fait la coqueluche des programmes symphoniques cette saison. Après une version par l’Orchestre de la Francophonie cet été dans le cadre des Concerts Populaires, elle sera jouée par l’Orchestre Métropolitain en janvier prochain, puis par l’Orchestre Symphonique de Québec en avril. Pour l’heure, c’est un chef allemand chargé d’ans et d’expérience, Christophe Eschenbach, qui l’a faite résonner dans la Maison Symphonique en prenant les rênes de l’OSM. Eschenbach a livré une symphonie emplie de gravité, prenant son temps dans les développements…