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Le 2 juin dernier prenait fin le 15e concours musical international de Montréal (CMIM) 2016 et le 5e concours de violon devant un public réuni à la Maison symphonique et dans le monde entier, grâce à une diffusion en direct sur le Web. Pour la première fois, les concurrents ont appris les résultats en même temps que le public. Ce dernier a été tenu en haleine jusqu’au moment où les trois principales lauréates ont pris part au concert final, accompagnées par l’OSM et le chef invité Giancarlo Guerrero.
La virtuose japonaise Ayana Tsuji, 18 ans, a gagné la faveur du jury en remportant presque tous les honneurs. La liste est stupéfiante : prix André-Bachand pour la meilleure interprétation d’une œuvre canadienne imposée (4 000 $); prix pour le meilleur récital de demi‐finale (2 500 $); prix pour la meilleure interprétation d’une sonate en demi-finale(2 000 $); prix Bach pour la meilleure interprétation d’une œuvre de J.-S. Bach en quart de finale (1 000 $); prix Paganini pour la meilleure interprétation d’un Caprice de Paganini en quart de finale (1 000 $) et le premier prix offert par la Ville de Montréal (30 000 $). Pour tout dire, le seul prix que Tsuji n’a pas remporté a été le prix du public Radio‐Canada, décerné à la Sud-Coréenne Bonsori Kim, également lauréate du deuxième prix. La Japonaise Minami Yoshida a pour sa part remporté le troisième prix. Tsuji a conclu la soirée en livrant une performance électrisante du Concerto en ré mineur, op. 47 de Sibelius.
Tsuji joue du violon depuis l’âge de trois ans et étudie actuellement avec le professeur Koichiro Harada à laTokyo College of Music High School. Elle a auparavant remporté le premier prix au 9e Osaka International Music Competition (2008), le premier prix au 63eStudent Music Competition of Japan (2009), le deuxième prix au 82e Music Competition of Japan (2013), elle a été demi-finaliste et sacrée meilleure performance d’un Caprice de Paganini au 9eInternational Violin Competition of Indianapolis (2014) et a obtenu la deuxième place ex æquo au 11e Seoul International Music Competition (2015).
Le producteur de CBC Robert Rowat a suivi de près la jeune violoniste Tsuji tout au long du concours. Cette dernière a retenu son attention parmi les 24 quartsdefinalistes. « Je crois que le jury doit avoir été impressionné — tout comme moi —qu’elle nous livre un véritable plaidoyer musical, dit-il. Elle a atteint le stade où elle peut s’en remettre entièrement à sa technique et à sa musicalité pour amener la musique à un autre niveau; pour l’interpréter. Certains musiciens n’arrivent jamais à ce stade, mais lorsque cela se produit, impossible de le manquer. C’est comme si quelqu’un allumait dans le noir. »
D’après Rowat, sa performance a atteint un niveau de transcendance stupéfiant pour son âge. « Ses plus solides performances ont été la Suite italienne de Stravinsky lors de la demi-finale, avec une interprétation à en couper le souffle, et le Concerto en ré mineur de Sibelius lors de la finale, dit-il. Lorsqu’elle joue, on dirait qu’elle atteint un état altéré de conscience dans lequel elle canalise la musique et la fait émerger. J’ai été particulièrement ému. »
Vous pouvez écouter la performance d’Ayana Tsuji sur la chaîne YouTube du CMIM.
Traduction: Patrick Goyette
» www.ayanatsuji.com, www.concoursmontreal.ca
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