Dmitry Sitkovetsky

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La fonction de juge à un concours international de musique n’est pas une sinécure. Le violoniste Dmitry Sitkovetsky est l’un des heureux élus qui assumeront cette responsabilité dans le cadre du CMIM 2019. Reconnu pour ses transcriptions jouées et enregistrées à travers le monde entier, cet interprète et chef d’expérience est, depuis 2003, le directeur musical de l’Orchestre symphonique de Greensboro. Sa discographie comprend la plupart des concertos pour violon du répertoire classique, dont ceux de Prokofiev, Bartók et Chostakovitch. Il a dirigé de nombreux orchestres dans le monde.

« Christiane LeBlanc m’avait invité à participer au dernier concours de violon en 2016 », répond Sitkovetsky lorsqu’on lui demande comment il en est venu à faire partie du jury du CMIM. « Je n’étais pas disponible à ce moment. Cette fois, je me suis assuré de me libérer pour l’occasion. Je suis maintenant impatient de faire partie du jury du CMIM pour la première fois. »

Le musicien de renommée internationale a une très longue histoire à Montréal. Depuis sa victoire lors de l’édition 1975 du Concours international de musique de Montréal (ancêtre du CMIM), Sitkovetsky a joué avec l’OSM et I Musici de Montréal. Le 3 juin, il jouera sa transcription pour trio à cordes des Variations Goldberg de Bach, avec l’altiste Kim Kashkashian et le violoncelliste Matt Haimovitz.

Sitkovetsky a siégé à des jurys dans le monde entier, notamment au Concours international de musique ARD à Munich, au Concours international de violon d’Indianapolis ainsi qu’au Festival et au Concours international George Enescu. Il fera bientôt partie du jury au Concours international Tchaïkovski à Moscou. « Je cherche à découvrir de nouveaux talents et de nouvelles personnalités parmi les nombreux participants, tous très doués techniquement, précise Sitkovetsky. Si ce concours entraîne ne serait-ce qu’un de ces talents vers une florissante carrière de concertiste, alors le concours aura accompli sa mission. » Parfois, ce n’est pas le vainqueur qui laisse la plus forte impression : « Parfois c’est quelqu’un qui ne s’est même pas rendu en finale. »

Quand on lui demande s’il a quelques conseils à prodiguer aux participants de cette année, il demeure pragmatique : « Puisque les concours d’aujourd’hui sont encore la seule façon d’être entendu par un public international – la diffusion en direct de l’événement y est pour beaucoup –, les jeunes violonistes devraient jouer comme à un concert et montrer leurs meilleures habiletés, sans se soucier d’être jugés ou même de gagner. » Il rappelle aussi aux participants cette chose fondamentale : « Une carrière musicale satisfaisante est la somme d’un ensemble de réalisations artistiques, non des prix gagnés aux concours. Il faut trouver sa propre voie dans ce beau (mais surchargé et compétitif) monde de la musique et y apporter ce qu’on a d’unique. »

Traduction : Andréanne Venne

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