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Le festival Elora se déroule cette année principalement dans des endroits autres que la ville pittoresque du sud de l’Ontario qui donne son nom à la célébration chorale estivale annuelle. « Nous avons pris la décision très tôt d’opter pour la diffusion en ligne, explique Mark Vuorinen, directeur artistique du festival et des Elora Singers. Le genre de musique que nous faisons nécessite vraiment des salles. »
Hélas, ces dernières restent fermées au public ontarien, mais l’enregistrement est autorisé. Les 24 chanteurs se produiront donc pour les caméras et les microphones, de même que trois ensembles internationaux qui ne seraient probablement pas disponibles dans un festival traditionnel sur place.
Principalement atmosphérique et a cappella, la programmation commence avec les Elora Singers, le 5 août, à la cathédrale Christ Church de Hamilton. Le programme, intitulé Reflections, est un parcours à travers les siècles avec obbligato de la violoncelliste Katie Schlaikjer.
Le rythme du chant s’accélère le 7 août avec les Jason Max Ferdinand Singers, du Maryland. Vuorinen a entendu ce groupe de gospel dans un festival en ligne et a été ébloui.
Autre présentation internationale, le Chœur de chambre philharmonique estonien, dirigé par Tõnu Kaljuste, chantant la musique de Veljo Tormis (1930-2017), un compositeur qui n’a pas la renommée mondiale de son compatriote Arvo Pärt, mais qui est très estimé dans son pays d’origine.
« Tormis a passé presque toute sa carrière à écrire de la musique basée sur le regilaulud, une forme de chanson folklorique qui remonte à des centaines d’années, explique Vuorinen. Il a aidé à le ramener dans la culture estonienne. »
Voces8, un octuor britannique acclamé, sera entendu le 26 août dans un programme populaire appelé Choral Dances, enregistré dans l’église désaffectée de Londres qu’ils considèrent comme leur maison. Le répertoire va d’extraits de l’opéra Gloriana de Benjamin Britten à Moondance de Van Morrison.
Les programmes locaux comprennent un concert, le 12 août, mettant en vedette le célèbre baryton canadien Russell Braun dans Songs of the Sea, un cycle de 1904 de Charles Villiers Stanford (1852-1921). « La suggestion vient de Russell, précise Vuorinen à propos des cinq chansons, lesquelles nécessitent des choristes masculins. Ce sont de nouvelles pièces pour moi, mais je suis content de son choix. » Carolyn Maule est la pianiste accompagnatrice.
Les Elora Singers at Twilight proposent, le 14 août, un éclairage d’ambiance et un répertoire relaxant de fin de journée, comprenant des extraits des Vêpres de Rachmaninov. Cover Story, présenté une semaine plus tard, comprend des arrangements de succès d’artistes comme Annie Lennox, les Beatles, Björk et Carly Simon.
Pour conclure le festival, le 28 août, un programme de paroles et musique, avec l’illustre acteur Colm Feore récitant Robert Frost, Rainer Maria Rilke, Shakespeare et Sara Teasdale dans une mise en musique des poèmes en version chorale. Certaines des lectures seront filmées à Elora, les chants à l’église St-Peter de Kitchener.
« Je ne pense pas qu’il y ait quelque chose de comparable à une présence dans un espace avec une chorale merveilleuse, admet Vuorinen. D’un autre côté, nous considérons cela comme une opportunité d’atteindre un public que nous n’aurions peut-être pas pu atteindre autrement. »
Les billets et les laissez-passer se vendent à différents prix, conformément à la philosophie « payez ce que vous pouvez ». www.elorafestival.ca
traduction par Andréanne Venne
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