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La Scena en ligne est le magazine numérique de La Scène Musicale.Contenu : Actualités, critiques de concerts, critiques de CD, interviews, nécrologies, etc.Rédacteur en chef : Wah Keung ChanRédactrice adjointe : Andreanne VenneISSN : 1206-9973

Bernard Labadie a dirigé Le Messie de Handel autant de fois que le nombre d’années au compteur des Violons du Roy ! En d’autres circonstances, on serait certainement lassé d’entendre cette œuvre infatigable du temps des fêtes, mais pas quand il s’agit de l’orchestre de chambre de Québec. L’expertise des musiciens et de leur chef pour le répertoire baroque ont nécessairement contribué à la qualité de l’expérience musicale, mais c’est avant tout leurs talents individuels et leur goût musical qui ont marqué cette interprétation du Messie. Lors du concert montréalais, le 14 décembre à la Maison symphonique, chaque air semblait avoir…

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Écrire une critique sur un opéra dont la trame narrative tourne autour d’un haut-parleur n’est pas une entreprise que l’on aborde sans une certaine appréhension. Pourtant, Le Baptême d’un Haut-Parleur du compositeur québécois Charles Quevillon a été une surprenante révélation lors de sa création nord-américaine hier soir au Conservatoire de musique de Montréal (CMM). Dans le Studio multimédia du CMM plein à craquer — première surprise de la soirée — la mise en scène situe l’œuvre à l’intersection de la performance, du théâtre et de l’opéra de chambre. Au premier plan, une boîte vide de Home Depot propose l’imaginaire d’un…

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Cela fait 30 ans que j’ai entendu György Ligeti expliquer pourquoi il permettait que son premier quatuor à cordes soit joué après quatre décennies passées dans un tiroir. Ce quatuor, composé en 1954, était trop proche de ses sources. « C’est le septième de Bartók, a déclaré Ligeti, mais je me suis rendu compte que ce n’était pas une si mauvaise chose. » Intitulé Métamorphoses nocturnes, le quatuor fait entendre des insectes bourdonnants, des herbes chuchotantes et bien d’autres choses qui se bousculent dans la nuit. Au milieu de ces bruits sauvages, on trouve des lignes mélodiques nostalgiques et un…

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Les représentations du Messie de Haendel à la Basilique Notre-Dame de Montréal étaient une tradition annuelle de l’Orchestre symphonique de Montréal jusqu’à ce que, il y a une douzaine d’années, son directeur artistique Kent Nagano abandonne Haendel au profit de Bach. Le directeur artistique de l’Orchestre Métropolitain (OM), Yannick Nézet-Séguin, a grandi avec cette tradition, comme il l’a annoncé avant le concert depuis la scène, et c’est la deuxième année consécutive que l’OM présente Le Messie à la Basilique devant une salle comble. Nézet-Séguin a laissé entendre que cela deviendrait une tradition, donc il y a lieu d’espérer que ce…

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Qu’ai-je fait de ma semaine ? Je l’ai passée à piller le cercueil de l’un des violonistes les plus captivants de l’histoire. David Oïstrakh, né à Odessa (donc Juif ukrainien plutôt que russe), a donné le ton au violon à l’époque soviétique. Non seulement dans ses propres interprétations, mais aussi dans celles de ses élèves moscovites, parmi lesquels Oleg Kagan, Gidon Kremer, Lydia Mordkovitch, Nina Belina, Stoïka Milanova, Rimma Sushanskaya et bien d’autres, sans oublier son propre fils, Igor, qui s’est distingué. En maintenant un individualisme distinctif dans un État autoritaire, il a enseigné aux jeunes musiciens à trouver leur…

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Le son du Berlin des années de Weimar est défini par Kurt Weill. Plus que tout autre compositeur, sa musique pour les spectacles de Bertolt Brecht évoque le carrousel nerveux, insouciant, plein d’espoir, résigné et inventif d’une société en perpétuelle crise. Weill, fils d’un cantor juif de la province de Dessau, a su percer les codes musicaux de la capitale et les a perpétués dans des chansons pour sa femme à la voix fêlée, Lotte Lenya. Il y eut aussi deux symphonies, mais nous n’en parlons pas, n’est-ce pas ? La première a été rejetée en 1921 par Ferruccio Busoni,…

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Dans une entrevue publiée sur le site web de l’Orchestre Métropolitain, la metteure en scène Lorraine Pintal a très bien résumé ce qu’il allait advenir de l’événement du 26 novembre à la Maison symphonique, repris le lendemain à l’Église Notre-Dane-des-Sept-Douleurs de Verdun: « Ce genre d’initiative est une rareté. Il ne faut pas manquer ce type d’expérience car ça nous permet à la fois de découvrir une autrice qu’on joue très peu sur nos scènes et de découvrir ce voyage musical que nous propose l’Orchestre Métropolitain. À mon avis, les thèmes abordés vont vous transformer, provoquer, faire rire et surtout…

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Mercredi 20 décembre, l’Opéra de Montréal présentait son Gala Talent en compagnie des 11 finalistes du concours d’entrée annuel à l’Atelier lyrique de la compagnie. Adrian Rodriguez, Justin Bernard et Wah Keung Chan ont assisté à cette finale déterminante pour la suite de la carrière des jeunes artistes. Voici leurs impressions. Heidi Duncan, soprano Un grand talent complet avec une belle maîtrise de son registre médian. – Adrian Technique solide, mais manque de personnalité vocale pour se démarquer. – Justin Tessa Fackelmann, mezzo-soprano Elle est prête à se lancer dans une carrière lyrique à part entière. Sa grande voix de…

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Neige sur Abidjan est le récit du voyage initiatique qu’Iannicko N’Doua a effectué en Côte d’Ivoire, son pays d’origine qu’il n’avait jamais connu. C’est un récit pudique qui raconte ses retrouvailles avec son père, narrées par le personnage du griot de la famille, au rythme d’un coupé-décalé justement revenu à la mode. Centre du Théâtre d’Aujourd’hui, jusqu’au 23 novembre https://theatredaujourdhui.qc.ca/ Iannicko N’Doua a été élevé par une mère québécoise, son père ivoirien et ancien étudiant à l’UQAM ayant dû retourner dans son pays d’origine alors qu’Iannicko n’avait que 4 ans. Les spectateurs apprennent au fil de la pièce que les…

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2024 a été une année monotone pour les grandes maisons de disques et une année instable pour les petites. Quatre maisons indépendantes se sont vendues – Hyperion à Universal, Bis à Apple, Chandos à Klaus Heymann, Divine Art à Rosebrook –, ce qui constitue le plus grand bouleversement depuis des décennies et nous amène à nous demander dans quelle mesure leur individualité têtue pourra survivre dans la décennie à venir. Quand je choisis l’album de l’année, je cherche des projets qui définissent l’époque et qui passeront l’épreuve du temps. L’enregistrement par Janine Jansens des concertos de Sibelius et du premier…

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