David Potvin, piano, Eckhardt-Gramatté 2022

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Au concours de musique contemporaine Eckhardt-Gramatté, le répertoire d’un concurrent doit comprendre des œuvres créées au plus tôt dans les années 1950 et la moitié de celles-ci doit être composée par des Canadiens. Lorsque le jeune pianiste David Potvin a interprété uniquement de la musique canadienne, les efforts exceptionnels qu’il a déployés pour unifier son programme ne sont pas passés inaperçus par les juges qui lui ont décerné le premier prix parmi les six finalistes.

« Mon objectif était de choisir des œuvres contrastées, mais de les présenter de façon à ce qu’elles se complètent parfaitement, raconte-t-il. Il y a tellement de belle musique canadienne pour piano, alors pourquoi ne pas essayer, me suis-je dit. Et je crois que l’exploration du répertoire m’a plu autant que l’apprentissage et l’interprétation des œuvres sur lesquelles j’ai arrêté mon choix. »

Parmi les compositeurs présentés, mentionnons Vincent Ho, Keiko Devaux, Cris Derksen et son ami et compositeur Edward Enman.

« En jouant leurs morceaux, je me suis senti plus étroitement lié au processus de création à défaut de pouvoir m’inspirer d’enregistrements définitifs. C’est juste moi, le compositeur et la partition », précise-t-il.

Le jeune musicien a commencé à suivre des leçons de groupe à 3 ans, puis des cours privés à 6 ans, étudiant tout ce temps avec sa mère également pianiste.

« Nous avions un piano à la maison, alors c’est certain que j’ai été exposé à cet instrument, affirme David Potvin. Mon premier contact avec la musique vient probablement du temps passé à l’église de mon père. Il y avait du chant toutes les semaines et, tout jeune, j’adorais chanter. »

Lorsqu’il a finalement quitté sa petite ville natale en Nouvelle-Écosse pour s’installer dans la « grande ville de Toronto » et apprendre la musique dans le cadre d’un programme scolaire, il a rencontré celle qui allait avoir la plus grande influence sur lui, sa professeure Marietta Orlov.

« Au début, j’étais très intimidé. Elle était exigeante, mais elle a toujours cru en moi. Elle nous a appris à faire parler nos interprétations, à exprimer notre propre voix tout en respectant la partition. Elle savait comment nous faire progresser tout en veillant à ce que nous maintenions des normes musicales élevées. »

Encouragé par son prix, M. Potvin interprétera son répertoire primé à l’Université de Calgary, au Centre de musique canadienne, à l’Université de Brandon, au Regina Musical Club et dans plusieurs autres institutions canadiennes, dans le cadre d’une tournée nationale.

Et il ne s’arrêtera pas là. Il travaille actuellement à des enregistrements d’œuvres par Jean Coulthard et des musiciens canadiens du début du 20e siècle, en plus de figurer sur le nouvel album d’Edward Enman Breathe In, Breathe Out. « J’ai aussi quelques récitals prévus ici et là, explique-t-il. Je vais essayer de continuer à jouer en direct pour les gens, parce que c’est mon rêve ! »

Traduction par Véronique Frenette

www.david-potvin.com

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