Duos Opératiques D’amour

0
Advertisement / Publicité

This page is also available in / Cette page est également disponible en: English (Anglais)

Nous sommes ravis du succès qu’a eu notre sondage du mois de janvier sur vos duos d’opéra préférés. Voici les trois gagnants :

Qual Occhio Al Mondo  de l’opéra Tosca de Giacomo Puccini

Notre gagnant est sans doute l’un des duos les plus populaires du répertoire d’opéra.

Dans la scène, le peintre Mario Cavaradossi termine le portrait de Marie-Madeleine quand Angelotti, ancien consul de la République romaine et prisonnier politique, entre dans l’église. Venant de s’évader de prison, il cherche à se cacher dans la chapelle familiale. Les deux discutent et Cavaradossi lui promet de l’aider à s’échapper. Soudain, la cantatrice Floria Tosca, maîtresse romantique et très jalouse du peintre, arrive. Trouvant la porte fermée, elle commence à l’appeler : « Mario, Mario, Mario », et Angelotti court se cacher dans la chapelle.

Le peintre ouvre et Tosca entre, méfiante, car elle imagine que son amoureux parlait à une autre femme. Dans une crise de jalousie, elle lui demande avec qui il parlait et imagine des scénarios de son amant avec cette autre femme. Le peintre réussit à la rassurer et accepte l’invitation de la rejoindre plus tard dans leur petite maison.

Mario lui demande de partir pour qu’il puisse continuer son travail. Tosca, regardant le tableau, lui demande qui est cette belle femme blonde aux yeux bleus. Il lui répond gentiment « la Madeleine ». Tosca, qui reconnaît les traits de la marquise Attavanti, explose à nouveau de jalousie. Mario lui explique finalement qu’il l’a vue prier dans l’église et qu’il l’a peinte. Il l’apaise et chante cette fameuse et romantique phrase Qual occhio al mondo può star di paro all’ardente occhio tuo nero? « Quels yeux au monde rivalisent avec les tiens, si profonds, si noirs ? » Il lui déclare son amour et lui affirme qu’il dira toujours « Floria, je t’aime ».

Version proposée :
EMI, 1953

Orchestre et chœurs du Théâtre de la Scala de Milan. Sous la direction de Victor de Sabata, avec Maria Callas, Giuseppe Di Stefano et Tito Gobbi.

 

 

 

O Sink Hernieder, Nacht Der Liebe de l’opéra Tristan Und Isolde de Richard Wagner

Ce magnifique duo dure environ 40 minutes, l’un des plus longs de l’histoire de l’opéra. On y trouve les thèmes typiques du courant romantique allemand comme la nuit et l’amour au-delà de la mort.

Alors que le roi Marke est parti pour une chasse nocturne, Isolde, son épouse, attend l’arrivée secrète de Tristan. Sa servante Brangäne pense que cette sortie est une ruse de Melot, qui déteste Tristan, pour surprendre les deux amants. Mais Isolde, trop impatiente, ne l’écoute pas et éteint la torche, signal pour que son amoureux vienne. Tristan arrive, s’agenouille et pose sa tête sur son bras. À ce moment-là, les deux amoureux invoquent doucement la nuit pour qu’elle descende sur eux. Ils oublient le temps et la possibilité du retour du roi.

Tout au long du duo, un désir d’union totale, voire de fusion, ne fait que croître. C’est une idée d’amour transcendant qui va au-delà de la vie et que seule la mort peut apporter la libération de toutes contraintes.

« Herz an Herz dir, Mund an Mund; eines Atems ein’ger Bund »

(Cœur à cœur, bouche à bouche; un souffle, une seule alliance)

La musique accompagne ces mots et continue de grandir en crescendo jusqu’à la fin du duo pour arriver au point culminant, juste avant que Marke revienne. Elle est le complément des mots, leur donnant une texture.

Version proposée :
Deutsche Grammophon, 1966

Chœur et Orchestre du Festival de Bayreuth. Sous la direction de Karl Böhm, avec Wolfgang Windgassen, Christa Ludwig, Birgit Nilsson, Martti Talvela, Eberhard Waechter et Peter Schreier.

 

 

 

Ô Nuit Divine ! de l’opéra Roméo Et Juliette de Charles Gounod

Ce grand classique, tiré de l’œuvre de Shakespeare, parle d’un amour interdit par la rivalité entre deux familles, les Capulet et les Montaigu.

Dans le jardin des Capulet, Roméo Montaigu apparaît et chante son amour pour Juliette dans l’air Ah ! Lève-toi, soleil ! En écoutant ces tendres mots, Juliette sort sur son balcon, l’air triste, car elle pense au conflit qui divise les deux familles. Elle appelle Roméo, les deux discutent de cette situation et elle lui demande s’il l’aime. Il lui répond : « Devant Dieu qui m’entend, je t’engage ma foi ! » Tout à coup, des gens arrivent et cherchent le jeune Montaigu. Juliette repart dans sa chambre et Roméo se cache, attendant qu’ils partent. Quand la tranquillité revient, seul, il songe à rester dans cet état, dans ce rêve. Quelques instants plus tard, la jeune Capulet sort sur sa terrasse pour revoir son amoureux et lui dire quelques mots avant qu’il doive partir. Elle lui exprime son désir de devenir sa femme et lui demande un rendez-vous pour unir leurs destins. Elle est prête à abandonner sa famille et partir avec lui. Elle le met en garde : si son amour n’est pas réciproque, qu’il parte et l’oublie. Roméo lui répond qu’il l’adore et lui dit enfin : « Dispose en reine, dispose de ma vie. » On entend la nourrice qui appelle Juliette. Les deux amoureux se disent des mots tendres et Roméo lui dit en partant : « De cet adieu, si douce est la tristesse, que je voudrais te dire adieu jusqu’à demain ! »

Version proposée :
EMI, 1995

Chœur et Orchestre national du Capitole de Toulouse. Sous la direction de Michel Plasson, avec Roberto Alagna,
Angela Gheorghiu, José Van Dam, Marie-Ange
Todorovitch, Simon Keenlyside et Alain Fondary.

 

This page is also available in / Cette page est également disponible en: English (Anglais)

Partager:

A propos de l'auteur

Laissez une réponse

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.