
Au regard de l’histoire, il apparaît évident que les mélodies de Jules Massenet (1842-1912) ont été éclipsées par ses œuvres plus ambitieuses à l’opéra (Manon, Werther ou encore Cendrillon, pour ne nommer que celles-là). « Massenet s’abandonna à ce don unique et à cette aisance qui, dans ses mélodies, conduisit à un sentimentalisme sucré. Elles ne peuvent être recommandées », tranchait le baryton Pierre Bernac (1899-1979) dans un livre sur l’interprétation de la mélodie française. Si ce répertoire n’est connu aujourd’hui qu’à travers quelques opus seulement, c’est en partie dû à la relative discrétion du compositeur lui-même sur le sujet. En effet,…