Reportage | L’Opéra de Montréal aborde sa 45e saison sous le signe de la jeunesse

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Le 27 février dernier, l’Opéra de Montréal dévoilait la signature visuelle de sa nouvelle saison 2024-2025. Cette campagne publicitaire marquait le début d’une troisième collaboration avec l’agence GDRN et, pour la première fois, la compagnie lyrique avait choisi de mettre en valeur plusieurs visages de la jeunesse montréalaise, bien ancrée dans la communauté.

« Lors de l’élaboration de notre saison 2024-2025, la thématique de la jeunesse s’est rapidement dégagée comme un dénominateur commun aux œuvres présentées. Et ça tombe bien, car la jeunesse est au cœur de notre forme d’art, il n’y a pas d’âge pour aimer l’opéra », s’exclame Patrick Corrigan, directeur général de l’Opéra de Montréal. « Il serait facile de croire que cette jeunesse est synonyme d’espoir, d’innocence et de vertu point. Mais en réalité, des drames parfois complexes et intenses habitent les jeunes, comme les peines d’amour, les tourments existentiels, les déchirements familiaux. Nous sommes tous passés par là, c’est ce qui nous unit », poursuit-il.

C’est pourquoi la compagnie a fait le choix audacieux de demander à des jeunes d’apparaître sur les affiches et les vidéos promotionnelles de la saison. « Non seulement ce sont des jeunes, mais en plus, ce sont des jeunes qui proviennent de nos différentes initiatives en action sociale et éducation, comme Espace Transition à l’Opéra ou notre collaboration avec le groupe Paradoxe! », explique Stéphanie Laichi directrice des communications et du marketing. Chaque jeune est choisi en fonction de son vécu qui fait écho à l’histoire racontée par l’opéra. C’est notre façon à nous de démontrer que, bien que certains opéras aient été composés il y a plus de 200 ans, les valeurs et les questions qu’ils abordent sont bien réelles aujourd’hui », conclut-elle.

En l’occurrence, pour la première production de la saison, l’Opéra de Montréal a choisi un jeune couple montréalais qui reflète en partie les enjeux qu’ont à vivre le comte Almaviva et Rosina dans Le Barbier de Séville de Rossini. À noter également que cette production, qui aura lieu du 28 septembre au 6 octobre, verra le retour du metteur en scène catalan Joan Font et de sa compagnie de danse Els Comediants. On se rappelle très bien de leur dernière collaboration avec l’Opéra de Montréal en 2017. C’était pour La Cenerentola, un autre opéra de Rossini, dans des décors colorés qui avaient ravi le public. Pour Le Barbier, on peut encore s’attendre à un spectacle plein de mouvements et de couleurs.

Au cours d’un point de presse, mardi 3 septembre, l’OdM a dévoilé quelques données stastistques sur l’affluence à la salle Wilfrid-Pelletier. La compagnie est d’heureuse d’annoncer que son nombre d’abonnés a augmenté significativement depuis la pandémie. 4 000 lors de la saison 2018-2019, 4 700 en 2021-2022 et enfin 4 800 en 2022-2023. Le chiffre de 4 500 abonnés, cette année, est amené à croître au cours des prochaines semaines. La direction de l’OdM a également communiqué sur le nombre de transactions effectuées au moyen de l’offre promotionnelle pour les 34 ans et moins : De 1 100 en 2021-2022 à 1 700 en 2022-2023.

Restez à l’affût pour d’autres détails sur chaque production de la saison à venir.

www.operademontreal.com

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A propos de l'auteur

Justin Bernard est détenteur d’un doctorat en musique de l’Université de Montréal. Ses recherches portent sur la vulgarisation musicale, notamment par le biais des nouveaux outils numériques, ainsi que sur la relation entre opéra et cinéma. En tant que membre de l’Observatoire interdisciplinaire de création et de recherche en musique (OICRM), il a réalisé une série de capsules vidéo éducatives pour l’Orchestre symphonique de Montréal. Justin Bernard est également l’auteur de notes de programme pour le compte de la salle Bourgie du Musée des Beaux-Arts de Montréal et du Festival de Lanaudière. Récemment, il a écrit les notices discographiques pour l'album "Paris Memories" du pianiste Alain Lefèvre (Warner Classics, 2023) et collaboré à la révision d'une édition critique sur l’œuvre du compositeur Camille Saint-Saëns (Bärenreiter, 2022). Ses autres contrats de recherche et de rédaction ont été signés avec des institutions de premier plan telles que l'Université de Montréal, l'Opéra de Montréal, le Domaine Forget et Orford Musique. Par ailleurs, il anime une émission d’opéra et une chronique musicale à Radio VM (91,3 FM).

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