ICAV: Daevyd Pepper, ténor

0

This page is also available in / Cette page est également disponible en: English (Anglais)

Nom: Daevyd Pepper

Type de voix: ténor

Pays: Canada

Professeurs: Norma Burrowes, Dr Darryl Edwards, Frédérique Vézina

Éducation: York University, University of Toronto Opera School

Je ne dirais pas que c’était entièrement mon choix, mais je suis quand même heureux que cela se soit produit ainsi. J’ai commencé à chanter à 17 ans dans un cours de guitare. La première chanson que j’ai chantée en public était “Leaving on a Jet Plane” de John Denver. C’est là que j’ai découvert que je pouvais chanter. J’ai commencé à prendre des cours de chant peu de temps après et le professeur m’a suggéré de commencer à chanter du classique.

Ainsi a commencé le parcours du ténor canadien Daevyd Pepper dans le monde de l’opéra. Il a fait ses premiers pas de musicien plus tôt, à l’âge de 11 ans, lorsqu’il a commencé à jouer du saxophone et de la clarinette. Il a ensuite auditionné dans des programmes de musique au premier cycle sur un saxophone alto qui, à l’époque, était son instrument principal. « Lors de mon audition à l’Université York, après les tests de solfège où vous chantez des gammes et des intervalles, le jury m’a demandé de chanter une chanson. Quand j’ai eu fini, on m’a suggéré de continuer à chanter. J’ai été accepté en chantsous la tutelle d’une excellente enseignante et mentor, Norma Burrowes. Elle a pris la matière première et a façonné mon instrument en quelque chose qui pouvait avoir un avenir à l’opéra ».

Parmi les ténors qui l’inspirent, Daevyd mentionne le grand Luciano Pavarotti, Nicolai Gedda, John Vickers et Neil Schicoff, mais aussi des chanteurs encore très actifs sur la scène lyrique aujourd’hui, notamment Brandon Jovanovich, Lawrence Brownlee et Russel Thomas. Deux d’entre eux sont des chanteurs noirs qui ont su réussir dans un milieu historiquement dominé par les Blancs. « Je respecte vraiment son combat pour les jeunes chanteurs et interprètes BIPOC (noirs, autochtones et personnes de couleur) », dit-il à propos de Russel Thomas. Ayant ces enjeux sociaux et raciaux à cœur, Daevyd a cofondé Opera In Reach avec son ami et collègue Andrew Adridge en juillet 2020 ; un collectif attaché aux valeurs d’équité, de diversité, d’inclusion, d’accessibilité et de justice.

Quels sont vos espoirs pour l’avenir?

J’espère que l’opéra, en tant que forme d’art, évoluera et s’adaptera pour refléter cette mosaïque de couleurs qu’est le Canada. J’aimerais voir plus de nouvelles œuvres produites et reproduites. J’espère voir de nouvelles histoires BIPOC et de personnes queer prospérer sur scène. J’espère aussi voir plus d’opéras du répertoire auxquels on donne une nouvelle vie.

Quel genre de répertoire êtes-vous en train d’étudier?

Pendant la pandémie, j’ai étudié Peter Grimes. Cela m’a été suggéré par quelques personnes au cours des dernières années, mais j’ai fini par l’apprendre. Je voulais m’assurer que j’étais prêt et que j’avais le temps de vraiment travailler dessus. C’est l’un de mes opéras préférés, alors je voulais m’assurer d’être prêt.

Comment avez-vous gardé votre voix en forme pendant la pandémie?

J’aime vraiment l’art du chant. J’ai donc fait beaucoup de travail sur ma technique; je suis à fond sur les gammes et les arpèges. Je viens aussi de chanter des opéras juste pour le plaisir et je m’assure de chanter TOUS les rôles. Ma Violetta a fait beaucoup de chemin depuis avril 2020. J’ai également pris des cours avec mon professeur et dans le cadre du programme Opera in the 21st Century du Banff Centre.

Si vous alliez sur une île déserte et que vous ne pouviez écouter qu’un seul morceau de musique, lequel ce serait et pourquoi ?

J’hésite vraiment entre « Norman F***ing Rockwell » de Lana del Rey et l’enregistrement des Nuits d’été de Berlioz par Frederica von Stade.

Suivez-vous une routine spécifique avant de monter sur scène ?

J’écoute « Firework » de Katy Perry et bois un café « torréfaction blonde » de chez Starbucks.

Que pensez-vous des notes aiguës ? Quel chanteur a, selon vous, de bonnes notes aiguës et pourquoi ?

Les notes hautes sont épiques ! Diana Damrau domine largement dans ce domaine.

Préféreriez-vous craquer une note élevée ou avoir un problème avec votre costume pendant un spectacle ?

Je préférerais de loin craquer une note élevée. C’est tellement plus drôle qu’un problème de garde-robe et si quelque chose ne va pas, je veux qu’on puisse le plus en rire. De plus, le professeur de Pavarotti avait l’habitude de dire : « il y a de l’or dans les craquements de voix ».

This page is also available in / Cette page est également disponible en: English (Anglais)

Partager:

A propos de l'auteur

Justin Bernard est détenteur d’un doctorat en musique de l’Université de Montréal. Ses recherches portent sur la vulgarisation musicale, notamment par le biais des nouveaux outils numériques, ainsi que sur la relation entre opéra et cinéma. En tant que membre de l’Observatoire interdisciplinaire de création et de recherche en musique (OICRM), il a réalisé une série de capsules vidéo éducatives pour l’Orchestre symphonique de Montréal. Justin Bernard est également l’auteur de notes de programme pour le compte de la salle Bourgie du Musée des Beaux-Arts de Montréal et du Festival de Lanaudière. Récemment, il a écrit les notices discographiques pour l'album "Paris Memories" du pianiste Alain Lefèvre (Warner Classics, 2023) et collaboré à la révision d'une édition critique sur l’œuvre du compositeur Camille Saint-Saëns (Bärenreiter, 2022). Ses autres contrats de recherche et de rédaction ont été signés avec des institutions de premier plan telles que l'Université de Montréal, l'Opéra de Montréal, le Domaine Forget et Orford Musique. Par ailleurs, il anime une émission d’opéra et une chronique musicale à Radio VM (91,3 FM).

Laissez une réponse

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.