Giorgia Fumanti: Mystic (Vega2, 2021)

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Mystic
Giorgia Fumanti, voix; Stefano Galante, piano; Galante Media Orchestra
Étiquette: Vega2 (2021)

Giorgia Fumanti a déjà plus d’une douzaine d’albums à son actif. Soutenue par ses producteurs de toujours, son gérant de mari Maurice Velenosi et Stefano Galante qui assure également la direction musicale avec elle, la chanteuse italienne propose ici un répertoire de chansons et de pièces instrumentales cultes arrangées spécialement pour sa voix de soprano.

L’album allie plusieurs grands classiques pêle-mêle tels que le Libertango de Piazzola, le Bolero de Ravel, l’Adagio d’Albinoni, O Fortuna de Orff et Nessun Dorma de Puccini. À cela s’ajoutent d’autres classiques plus près de notre temps comme Now we are free, extrait du film Gladiator (2000), l’Hallelujah de Cohen et Papa can you hear me de Legrand.

Chacune des pièces semble avoir été retravaillée beaucoup en studio de sorte que le produit final sonne très bien – trop bien peut-être? – et ne contient pas la moindre imperfection ou presque. La voix de Giorgia Fumanti resplendit dans toute sa beauté, si élevée que l’on croirait entendre une voix d’ange. D’ailleurs, à travers tout l’album, on ressent une attention particulière portée à la pureté vocale, musicale, et ainsi une approche assez religieuse – spirituelle, diraient certains – alors que le répertoire ne l’est pas toujours. Par moments, cela semble un peu désincarné et manqué de personnalité, mais le charme irrésistible des mélodies opère néanmoins.

La plupart des œuvres sont d’une très grande qualité musicale à la base, ce qui bien sûr rehausse la qualité de l’album. Comment peut-on rester insensible à un arrangement vocal de l’intermezzo extrait de l’opéra Cavalleria rusticana de Mascagni? De plus, cette pièce pleine de lyrisme se prête parfaitement bien à la voix. On ne peut pas en dire autant du Boléro de Ravel dont on préfèrera toujours la version orchestrale. Dans Libertango, on peut reprocher aux voix du chœur qui accompagnent Giorgia Fumanti d’être passées un peu trop au traitement informatique.

Bref, un album très harmonieux, policé, qui ravira certainement ceux qui aiment entendre la musique classique dans des arrangements et orchestrations plus pop. Je pense aussi à ceux qui apprécient les comédies musicales ou des musiques de films épiques à grand renfort de voix. Un CD dont on imagine qu’il serait une bonne initiation à la musique classique pour beaucoup de jeunes.

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A propos de l'auteur

Justin Bernard est détenteur d’un doctorat en musique de l’Université de Montréal. Ses recherches portent sur la vulgarisation musicale, notamment par le biais des nouveaux outils numériques, ainsi que sur la relation entre opéra et cinéma. En tant que membre de l’Observatoire interdisciplinaire de création et de recherche en musique (OICRM), il a réalisé une série de capsules vidéo éducatives pour l’Orchestre symphonique de Montréal. Justin Bernard est également l’auteur de notes de programme pour le compte de la salle Bourgie du Musée des Beaux-Arts de Montréal et du Festival de Lanaudière. Récemment, il a écrit les notices discographiques pour l'album "Paris Memories" du pianiste Alain Lefèvre (Warner Classics, 2023) et collaboré à la révision d'une édition critique sur l’œuvre du compositeur Camille Saint-Saëns (Bärenreiter, 2022). Ses autres contrats de recherche et de rédaction ont été signés avec des institutions de premier plan telles que l'Université de Montréal, l'Opéra de Montréal, le Domaine Forget et Orford Musique. Par ailleurs, il anime une émission d’opéra et une chronique musicale à Radio VM (91,3 FM).

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