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Herbert von Karajan. The Complete Decca Recordings Decca 483 4903 (33 disques). Il fut un temps, il y a environ 60 ans, où Herbert von Karajan était appelé officieusement le « directeur général de la musique de l’Europe ». En 1960, il était chef d’orchestre à vie de la Philharmonie de Berlin, directeur artistique de l’Opéra d’État de Vienne, chef d’orchestre en chef de l’Orchestre Philharmonia de Londres et chef d’orchestre fréquent de la Philharmonie de Vienne, de la Scala et du Festival de Salzbourg. Il était également sous contrat avec les trois principales maisons de disques, EMI, Deutsche Grammophon et Decca.…

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Beethoven : Sonates pour violon et piano, op. 12 nos 1-3; Op. 24 Andrew Wan, violon. Charles Richard-Hamelin, piano Analekta AN2 8795 Durée : 69 min 58 Ce disque fonctionne bien comme chasseur de cafard de l’ère COVID-19 et rappelle à point nommé combien accompli est le génie de Beethoven pour tous et partout (en dépit des effusions idéologiques contemporaines contraires). Les quatre sonates, et en fait tous les mouvements sauf un, sont dans une tonalité majeure. Non que la bonhomie rayonnante semble jamais facile, Beethoven étant le plus grand maître de tous en l’art de représenter la vie dans son ombre aussi bien…

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The Spirit and the Dust Beverley Johnston, percussions; Marc Djokic, violon; Amici Chamber Ensemble Centredisques CMCCD 27920 Durée : 67 minutes Plus tôt cette année, le Centre de musique canadienne a fait paraître un enregistrement que l’on vous recommande chaudement, The Spirit and the Dust. Mettant en vedette la percussionniste Beverley Johnston, accompagnée du violoniste Marc Djokic et de l’ensemble de chambre Amici, cet album mêle ambiance psychédélique, rêverie surnaturelle et exploration de sonorités venues d’ailleurs. Le timbre du marimba et du vibraphone nous transporte par moments dans un état de transe qui rend les œuvres séduisantes à l’oreille, malgré leur…

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Britten : Sinfonia da Requiem. (“The British Project.”) City of Birmingham SO/Mirga Gražinytė-Tyla DG 4839072 Durée : 20 min 9 sec Comme La Messe en ut majeur de Beethoven qui est éclipsée par sa puissante Messe solennelle en ré majeur, la Sinfonia da Requiem de Benjamin Britten est parfois confondue avec le War Requiem, même si les deux œuvres n’ont rien en commun. La Sinfonia, œuvre pour orchestre uniquement, ne dure que 20 minutes et est parcourue d’ambivalence personnelle. Britten a reçu la commande en 1939, s’étant récemment installé à New York et ayant été exposé à son mode de vie…

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Vivaldi : Luce e ombra Myriam Leblanc, soprano. Grégoire Jeay, flûte; Antoine Malette-Chénier, harpe triple baroque; Marie-Michel Beauparlant, violoncelle (Ensemble Mirabilia) Analekta AN 2 9137 Durée : 60 min 47 Associé dans l’esprit du public à ses concertos animés, Vivaldi était tout aussi prolifique (et prévisible) en tant que compositeur vocal. Ce programme mettant en vedette la jeune soprano lyrique Myriam Leblanc mélange des numéros mélancoliques et rapides avec des entractes instrumentaux par un trio de flûte, violoncelle et harpe (la dernière en remplacement d’un clavecin et sonnant comme un luth). Le morceau d’ouverture, un air prolongé (« Gelido in ogni vena ») de l’opéra Il…

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Par Justin Bernard, Arthur Kaptainis, Norman Lebrecht et Paul E. Robinson Vivaldi : Luce e ombra Myriam Leblanc, soprano. Grégoire Jeay, flûte; Antoine Malette-Chénier, harpe triple baroque; Marie-Michel Beauparlant, violoncelle (Ensemble Mirabilia) Analekta AN 2 9137 Durée : 60 min 47 3/5 Associé dans l’esprit du public à ses concertos animés, Vivaldi était tout aussi prolifique (et prévisible) en tant que compositeur vocal. Ce programme mettant en vedette la jeune soprano lyrique Myriam Leblanc mélange des numéros mélancoliques et rapides avec des entractes instrumentaux par un trio de flûte, violoncelle et harpe (la dernière en remplacement d’un clavecin et sonnant comme un luth). Le…

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Les enregistrements de la neuvième symphonie de Ludwig van Beethoven sont innombrables. Dans le cadre de ce court article, seul est possible un survol des plus marquants. Deux de ces enregistrements sont celui de Wilhelm Furtwängler en 1951, à la réouverture du Festival de Bayreuth après la Deuxième Guerre mondiale, et celui de 1952 d’Arturo Toscanini, alors âgé de 85 ans, dans le cadre de l’intégrale qu’il a réalisée à la fin de sa vie. La Neuvième de Furtwängler est mystérieuse, solennelle, plus grande que nature, une cathédrale de son, marquée par des variations de tempo constantes où le chef…

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Comme La Messe en ut majeur de Beethoven qui est éclipsée par sa puissante Messe solennelle en ré majeur, la Sinfonia da Requiem de Benjamin Britten est parfois confondue avec le War Requiem même si les deux œuvres n’ont rien en commun. La Sinfonia, œuvre pour orchestre uniquement, ne dure que 20 minutes et est parcourue d’ambivalence personnelle. Britten a reçu la commande en 1939, s’étant récemment installé à New York et ayant été exposé à son mode de vie cosmopolite, beaucoup plus coloré que les grisailles de Londres. La commande est venue du gouvernement japonais, pour marquer le 2600e…

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Malcolm Arnold, le compositeur le plus populaire et le plus prolifique de son temps, a été ignoré par l’establishment de la musique britannique essentiellement parce qu’il était trop populaire et prolifique. Il représentait donc une menace considérable pour ceux qui ne l’étaient pas. Arnold (1921-2006) n’avait pas que cela à son encontre. Il était un ancien musicien d’orchestre (classe ouvrière), gagnant d’un Oscar (indigne), un symphoniste tonal (non politiquement correct pour la BBC), un alcoolique et un coureur de jupons qui a souffert d’épisodes récurrents de maladie mentale. En bref, il était tout ce que les gens en complet détestaient.…

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*/**** L’Orchestre philharmonique de Berlin a publié un coffret oblong de ses concerts inauguraux avec le directeur musical Kirill Petrenko. Ses interprétations des cinquième et sixième symphonies de Tchaïkovski ne sauraient être trop louées : elles ont établi la référence pour la décennie à venir, comme l’ont fait les enregistrements de Herbert von Karajan pour les années 1970. Je trouve le 7e de Beethoven mémorable et la 9e resplendissante à souhait. Mais ce qui a retenu mon attention, c’est l’inclusion d’œuvres de Franz Schmidt (1874-1939) et de Rudi Stephan (1878-1915), le premier une figure marginale, le second mort au front durant…

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