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Depuis sa fondation en 2002, le Concours musical international de Montréal rivalise d’audace et d’ingéniosité afin de se démarquer et d’offrir aux concurrents une expérience humaine positive, tout en cherchant à s’ancrer dans la communauté montréalaise. S’il reste un concours avec des règlements stricts, fonctionnant selon des cycles de trois ans où alternent piano, chant et violon, le CMIM offre de nombreuses activités et vitrines en parallèle du concours qui lui donnent des couleurs de festival, ce dont se réjouit la directrice générale et artistique Christiane LeBlanc : « À mon arrivée, je trouvais que ce concours avait été très bien conçu et structuré, avec beaucoup de rigueur et de transparence par ses cofondateurs Joseph Rouleau et André Bourbeau. En revanche, c’était le secret le mieux gardé en ville ! Nous avons commencé à ajouter des activités grand public afin d’attirer la communauté montréalaise. Le mot concours peut paraître rébarbatif pour certains, mais en réalité, il est structuré comme un festival, et les Montréalais adorent les festivals. »
Un esprit de famille
« La préparation au concours pour les jeunes est très ardue, elle dure toute une année et nous voulons leur offrir la plus belle expérience possible, à la fois musicale et humaine. Pendant leur séjour de deux semaines, nos concurrents sont hébergés chez des familles d’accueil, ce qui les rapproche de Montréal. » Plusieurs idées mises en place témoignent du respect que portent les organisateurs du concours aux participants. Ainsi, de nombreux prix spéciaux sont décernés en plus des trois principaux, pour permettre à un maximum de concurrents de repartir avec une reconnaissance. Les épreuves sont intégralement retransmises sur le web, ce qui permet aux candidats d’être suivis par leur famille et leurs amis, n’importe où dans le monde. Les concurrents éliminés peuvent rencontrer les membres du jury individuellement afin d’avoir une appréciation de leur prestation et des conseils pour améliorer leur jeu. Et pour occuper le temps qui leur reste à Montréal, ils ont la possibilité de donner des récitals privés dans des maisons de retraite ou des institutions de santé. À chaque édition, de nouvelles idées sont avancées pour permettre aux jeunes musiciens de repartir avec l’expérience la plus riche possible. « Ce qui me touche le plus, c’est ce qui se passe en coulisses. Il se crée des amitiés spontanées. Même s’ils veulent tous le premier prix, ils s’encouragent les uns les autres, il y a une camaraderie, une fraternité qui est belle à voir. »
« Mini Violini », une vitrine pour les jeunes prodiges
Chaque année, le CMIM innove en présentant un événement en marge du concours. Puisque le violon est à l’honneur en 2019, les organisateurs ont eu l’idée de mettre en avant des musiciens âgés de 10 à 14 ans. Cinq jeunes lauréats de concours juniors internationaux ont été choisis pour venir jouer lors des deux premières soirées et ils auront la chance de se produire avec l’orchestre I Musici. Pas d’élimination ni de compétition, il s’agit là d’une vitrine qui leur permettra de profiter des conseils du jury déjà présent. « Je voulais permettre à ces jeunes de venir jouer en éliminant tout le stress possible. Ils peuvent rester tout au long du concours, profiter des cours de maître et des concerts. On souhaite qu’ils profitent au maximum de cette expérience », précise Christiane LeBlanc. Dès le premier soir, le public pourra donc apprécier le travail des plus jeunes, qu’ils auront peut-être l’occasion de revoir dans les éditions futures.
Le souci de l’excellence
Non seulement les concurrents auront la chance de se produire dans deux salles d’exception, la salle Bourgie et la Maison symphonique, mais les six finalistes joueront un concerto accompagné par l’Orchestre symphonique de Montréal et le chef Alexander Shelley. Il est rare de voir un orchestre et un chef d’une telle qualité dans un concours de musique et on ne peut jamais sortir perdant d’une telle aventure. Le CMIM a également visé haut en ce qui concerne le jury. Celui-ci, présidé par Zarin Mehta, sera constitué de violonistes et pédagogues reconnus dans le monde entier, parmi lesquels Pierre Amoyal, Cho-Liang Lin, Mihaela Martin ou encore Boris Kuschnir. L’un des membres du jury, Dmitri Sitkovetsky, est l’auteur d’une célèbre transcription pour trio à cordes des Variations Goldberg de Bach. Il la jouera avec d’autres membres du jury au concert Bach tout Bach qui permettra de décompresser un peu avant la finale du concours. Également à ne pas manquer, un salon de la lutherie qui exposera de nombreux instruments modernes en présence de leur créateur, mais aussi la fabrication collective d’un violon qui sera offert à l’un des lauréats, un prix pour le moins original ! Ce souci d’excellence et d’originalité a valu au CMIM d’être finaliste pour le Grand Prix du Conseil des arts de Montréal 2019.
Cette année, la pièce imposée est une œuvre pour violon solo du compositeur canadien d’origine allemande Michael Oesterle. Les concurrents auront un peu plus de deux mois pour la travailler, le temps de s’en imprégner, de la mémoriser et de lui trouver une place adéquate dans leur programme. « Certaines des œuvres commandées continuent de vivre, je pense à des compositions d’Alexina Louie ou Marjan Mozetich qui ont été appréciées et que certains concurrents ont ramenées avec eux dans leurs valises. » Une chose est sûre, s’ils ne rapportent pas de prix, les concurrents garderont sans doute un souvenir impérissable de leur passage au CMIM. En attendant, le public est convié à ce concours aux allures de festival qui permet à Montréal, le temps d’une semaine, de rayonner à travers le monde.
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L’édition 2019 du CMIM se déroulera du 29 mai au 5 juin à la salle Bourgie et à la Maison symphonique. Détails et billets : www.concoursmontreal.ca
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