Points forts | Les avis sont partagés sur la dernière chanson des Beatles

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Bienvenue dans la rubrique hebdomadaire Points forts de La Scena Musicale, un tour d’horizon de l’actualité de la musique classique au Canada et à l’étranger. La sortie de la dernière chanson des Beatles, Now and Then, a été douce-amère pour les fans du boys band des années 1960, et l’association d’une démo maison inédite et de la technologie musicale émergente de l’IA a laissé les critiques et les auditeurs perplexes.

La nouvelle chanson des Beatles assistée par l’IA tient-elle la route ?

La démo originale de Now and Then a été enregistrée par John Lennon à la fin des années 1970. Destinée à l’origine à une anthologie en trois volumes, elle a finalement été abandonnée parce que le piano de Lennon enterrait sa voix, selon un court métrage que la chaîne YouTube des Beatles a publié en même temps que le morceau.

« On peut dire sans risque de se tromper qu’ils l’ont rendue aussi bonne qu’elle pouvait l’être, déclare Jen Aswad, critique de Variety. La vraie question − injuste − est de savoir si la chanson est de la trempe de l’héritage des Beatles ou de leurs œuvres collectives en solo. Bien sûr, ce n’est pas le cas, mais c’est un plaisir inattendu qui marque l’achèvement du dernier travail inachevé du groupe. »

Aswad explique que l’IA a été utilisée pour séparer la piste d’accompagnement de la démo des voix, ce qui permet à McCartney de soutenir le chant de Lennon. L’IA va également jouer un rôle dans les remixes des albums rouge et bleu à venir. Aswad écrit : « Il semble inévitable que les enregistrements en direct saturés de cris et les innombrables heures de vidéo du groupe soient également traités par l’IA. La renaissance des Beatles nous survivra à tous ».

Stephen Thompson, critique à NPR, estime que les paroles de Lennon ont une signification pour les membres survivants des Beatles, mais que la qualité de sa voix n’aurait pas été à la hauteur de ses exigences. « Il n’y a pas grand-chose dans Now and Then, du point de vue des paroles, si ce n’est une appréciation générale, de la nostalgie et une profonde mélancolie, dit Thompson. Now and Then ne pourra jamais être à la hauteur de l’ensemble de l’œuvre qui l’a précédé. Mais il ne pourra jamais la diminuer non plus ».

Le critique du Telegraph Neil McCormick a également des opinions mitigées : bien qu’il y ait de « jolis passages instrumentaux, l’album n’atteint pas les sommets que l’on attend d’une grande ballade des Beatles. Sans compter que les harmonies semblent empruntées à d’autres chansons des Beatles. Juste au moment où le groupe trouve un groove sensuel, le refrain mené par McCartney arrive tel une lenteur anticlimatique, tombant là où la chanson a besoin de s’élever, reprenant maladroitement quelques bribes de phrases inachevées de Lennon dans une forme qui ne correspond pas tout à fait à l’humeur plaintive de la chanson. »

Rob Sheffield, de Rolling Stone, a une vision plus optimiste de la chanson, disant qu’il s’agit d’une « confession intime et douloureuse au lieu d’un son gâteux ou exagéré. On comprend pourquoi Paul n’a jamais oublié cette chanson au fil des ans, et pourquoi il ne pouvait pas la laisser tomber, écrit Rob Sheffield. Vous pouvez également comprendre pourquoi il savait que cette chanson devait être une chanson des Beatles, et à quel point il avait raison de poursuivre sa quête folle jusqu’au bout. En d’autres termes, c’est une vraie chanson des Beatles, qui ajoute un classique de plus à la plus grande histoire d’amour musicale du monde ».

Spectacles récents et à venir

Orchestre Métropolitain

Le concert exceptionnel du 3 novembre de l’Orchestre Métropolitain avec le chef Elim Chan a été perçu par le critique du Devoir Christophe Huss comme une sorte de « revanche » sur feu Yuri Temirkanov, qui a déclaré dans des interviews (The New Yorker) que la « faiblesse » des femmes fait qu’il n’est pas naturel qu’elles dirigent un orchestre.

La production de l’opéra du CNA,Albertine en cinq temps, une pièce écrite par Michel Tremblay qui raconte l’histoire d’Albertine à travers cinq décennies de sa vie, sera présentée le soir du 10 novembre.

Chor Leoni présentera Boundless à l’occasion du jour du Souvenir les 10 et 11 novembre. Le concert invite les auditeurs à réfléchir aux impacts de la guerre et aux tentatives de guérison à l’aide de musique chorale folklorique, pop et contemporaine.

Prix, nominations et concours

Le 77e Concours international de musique de Genève a couronné la lauréate de sa finale de flûte (The Violin Channel) : Elisaveta Ivanova. La flûtiste de Saint-Pétersbourg remportera 30 000 dollars et un contrat de management de deux ans avec Sartory Artists.

Kate Bush, Sheryl Crow, Chaka Khan, Rage Against The Machine et Bernie Taupin, entre autres, ont été intronisés au Rock & Roll Hall of Fame (CBC) à New York le 10 novembre.

Nouvelles locales

Schulich School of Music de l’Université McGill

Le gouvernement du Québec a récemment annoncé une hausse de 8 000 dollars des frais de scolarité pour les étudiants de l’extérieur de la province qui fréquentent les universités anglaises, prévue à partir de l’automne 2024. Deep Saini, directeur de l’école de musique Schulich de l’Université McGill, estime que cette mesure pourrait compromettre l’avenir de l’école de musique (CBC) et menacer ses équipes universitaires. Des messages internes de la faculté de l’Université Concordia indiquent qu’elle prévoit une perte d’environ 90 % de ses étudiants hors province (CBC) en raison de la hausse des prix, et le président de l’université, Graham Carr, a déclaré que cela pourrait mener à une « évaluation minutieuse, programme par programme », des répercussions financières.

Après avoir perdu quatre amis et membres de sa famille pendant la pandémie, dont son père, Justin Hewitt a voulu transformer ses compositions thérapeutiques originales en un album (CTV News). Son objectif : enregistrer aux studios Abbey Road de Londres, fréquentés par le groupe préféré de son père, les Beatles

Décès

Yuri Temirkanov (The Violin Channel), ancien chef de l’Orchestre symphonique de Baltimore et acteur essentiel de la revitalisation de l’Orchestre philharmonique de Saint-Pétersbourg après la chute du communisme, est décédé à l’âge de 84 ans.

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