Festival Montréal complètement cirque : un outil de rayonnement

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Comptant parmi les « petits nouveaux » des festivals montréalais, le Festival Montréal Complètement Cirque soufflera déjà ses dix printemps en 2019. « C’est le fait le plus marquant dans l’histoire de la TOHU. Le festival représente 40 % de notre développement de public et de la discipline. C’est un gros morceau », dit Stéphane Lavoie, directeur général et de la programmation à la TOHU.

Il est encore trop tôt pour connaître les artistes de l’édition 2019, puisque leur venue ne sera confirmée qu’en janvier prochain. Arrivé en poste en novembre 2008 dans la foulée de la création du festival, M. Lavoie juge que Montréal est une importante capitale des arts du cirque.

« Le cirque québécois voyage partout dans le monde. Le talent se trouve ici, grâce au Cirque du Soleil, un aspirateur de talents. Il y a aussi l’École nationale de cirque de Montréal, la plus importante dans le monde occidental. Bref, tous les ingrédients sont là. On a créé ce festival parce qu’on avait envie d’accueillir les étrangers, par principe de réciprocité », explique-t-il.

L’édition 2018 du Festival Complètement Cirque a franchi le cap des 425 000 spectateurs. « On connaît une progression de 30 % chaque année. On veut atteindre au minimum 500 000 spectateurs. Les grands festivals en ont plus d’un million », souligne M. Lavoie. Le directeur de la TOHU signale au passage que l’événement serait unique du fait qu’il rallie dans une grande ville des spectacles extérieurs et en salle.

Plaque tournante internationale

Les achats de spectacles sont aussi un volet important de l’événement. « Le Marché international de cirque contemporain (MICC) s’adresse aux professionnels du milieu du cirque. Il y a une masse critique importante d’artistes, entraîneurs et agents d’artistes. On fait venir une centaine d’acheteurs. »

Un autre impact du festival est d’avoir contribué en partie à revitaliser la place Émilie-Gamelin, autrefois laissée à l’abandon. « Dans ce lieu, l’itinérance est un enjeu social majeur. Mais dans nos spectacles extérieurs, on n’a pas mis de clôture; on a inclus les itinérants comme observateurs. Maintenant, ce lieu est rendu convivial », note M. Lavoie.

Les femmes dans le cirque : vigilance accrue

Questionné sur la place des femmes dans l’art circassien, M. Lavoie avoue y avoir réfléchi il y a quatre ans. « Il y a peu de spectacles où la parité hommes/femmes est présente. Est-ce la force physique ? La difficulté de la tournée ? Je ne sais pas; il faudrait creuser davantage. En même temps, on n’est pas producteurs, on choisit les spectacles sur le marché, mais on est plus vigilants dans notre choix », mentionne-t-il.

« Lorsqu’on choisit les spectacles, on regarde la qualité des prestations. Il faut voir la programmation dans son ensemble. C’est une question d’équilibre », conclut le directeur général.

www.montrealcompletementcirque.com

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