Nicolas Namoradze – Vainqueur du concours Honens 2018

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À 26 ans, Nicolas Namoradze connaît un parcours remarquable. Il a donné des récitals à travers le monde et joué avec des orchestres réputés en Europe et aux États-Unis. À la demande de plusieurs festivals, il a écrit des œuvres qui par la suite ont été jouées par d’éminents artistes. Enfin, il vient de remporter le premier prix du Concours Honens 2018 tenu à Calgary.

Pour Nicolas, devenir lauréat de ce concours tenait du rêve. Il estime qu’il a eu de la chance : « Mon professeur, Emanuel Ax, est d’avis que les concours sont semblables aux loteries : il faut être chanceux. Je me suis effectivement senti très chanceux et je suis extrêmement reconnaissant. »

Le concours Honens n’a rien de banal. Il récompense des pianistes qui sont non seulement de brillants virtuoses, mais des musiciens accomplis. Ces derniers doivent surmonter diverses épreuves, qui vont des pièces pour piano seul aux concertos, en passant par la musique de chambre.

Pour s’y préparer, Nicolas n’a pas fait que répéter. Il a lu des livres traitant de psychologie sportive : « Les athlètes passent beaucoup de temps à s’entraîner mentalement, à visualiser leur performance. Je me suis aperçu que je devais moi-même me livrer à ce type d’exercice. Chez un pianiste, la pratique est importante, bien sûr, mais son état d’esprit l’est tout autant. » Il a ainsi développé ses propres techniques de méditation, de préparation psychologique, pour faire face à certaines épreuves, notamment l’exécution du costaud Concerto pour piano n° 2 de Brahms qu’il a joué en finale.

L’activité créatrice n’est pas en reste chez Nicolas. Il a écrit de nombreuses pièces de musique de chambre et plusieurs autres de musique électronique. Dans les prochaines années, il espère se consacrer à la composition pour piano. L’intérêt qu’il a pour la technique l’a d’ailleurs mené à écrire trois Études : « J’ai une fascination pour les choses les plus simples, comme une gamme. Mes études sont portées par des éléments très techniques, les mouvements mécaniques de la main, qui finissent par m’inspirer des textures et des idées musicales. »

Au reste, il s’est souvent fait dire qu’il jouait comme un compositeur – ce qu’il reçoit comme un compliment. Son travail de composition enrichit beaucoup son travail d’interprétation : « Comme compositeur, je constate combien il est difficile de communiquer ce que l’on veut par écrit. Il y a des failles dans une partition. Il y a beaucoup de choses qu’un compositeur voudrait dire à un interprète qu’il n’est simplement pas possible d’inscrire sur papier. Bref, le compositeur en moi m’aide à lire entre les lignes, à interpréter par-delà le texte. »

Quant à un futur concert à Montréal, Nicolas se montre enthousiaste : « J’aimerais beaucoup venir à Montréal. J’en ai beaucoup entendu parler. » Chose certaine, grâce au Honens, Nicolas Namoradze aura souvent l’occasion de revenir au Canada. Il ne reste donc plus qu’à surveiller son calendrier.

www.nicolasnamoradze.com

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