L’Opéra de Montréal poursuit sa saison avec La Cenerentola de Rossini, avec une distribution à la hauteur du défi et des attentes.
La mezzo soprano Julie Boulianne nous montre que Rossini est un terrain où elle se sent totalement à l’aise, elle passe par toutes difficultés techniques que le rôle de Cenerentola demandent, mais en même temps incarne la simplicité et la gentillesse du personnage. Certains passages nous rappelleront la voix de Joyce DiDonato.
Avec une voix agile, claire, rayonnante et des aigus faciles, le ténor Juan José De Léon (dans le rôle Ramiro) est le genre de ténor que l’on veut avoir et écouter pour ce genre d’opéra, notamment dans l’air “Si ritrovarla Io giuro” où en plus de nous chanter les contre ut et les coloratures, il rajoute un contre ré qu’il tient à volonté. Un petit bémol, il manque parfois de legato.
Dans le rôle de Don Magnifico, le baryton italien Pietro Spagnoli nous offre une prestation magnifique, tant dans le jeux que la voix.
Le baryton Vito Priante est amusant dans le rôle de Dandini (valet de Ramiro), Kirk Eichelberger nous propose un Alidoro convaincant.
La mise en scène de Joan Font est efficace, un seul décor qui se transforme pour nous apporter de la maison au palais. Un petit bémol, la fin manque de clarté, les chanteurs partent par la porte principale, celle-là se transforme en cheminée, laissant seule Cendrillon qui balaie en compagnie des souris, on se demande si le tout était finalement un rêve.
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Julie Boulianne : Retour au bercail dans la peau de Cendrillon