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Decca Records5
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Cedille Records4
Je ne me souviens pas de la dernière fois que j’ai écouté et encore moins recommandé un album de Noël, mais Lise Davidsen s’est attaquée à mon talon d’Achille en chantant, tout d’abord, la version suédoise du chant O helga natt (« O, sainte nuit ») d’Adolphe Adam. La dernière fois que je l’ai entendu en suédois, c’était par Jussi Björling et le son n’a jamais quitté mes lobes frontaux… le son d’une grande chanteuse d’opéra pratiquant son art avec la plus grande sincérité.
Et voilà, c’est reparti. Lise est irrésistible, totalement bouleversante. Elle enchaîne avec trois chants norvégiens d’une simplicité captivante et un hymne marial de Max Reger, le plus pédant de tous, qui disperse les doutes aux quatre vents de l’hiver. Cet album est un purificateur organique qui débarrasse la mémoire des pollutions du triple ténor. L’orchestre de la radio norvégienne, le chœur d’enfants et le chœur de solistes apportent leur soutien. God jul !
On n’imagine pas que la musique de Hanoucca, la fête juive des lumières, puisse se trouver sur le même tableau que les gloires de Yule, car elle est essentiellement faite pour les enfants, peu sophistiquée et peu inspirée. La lumière dans l’album choral de l’étiquette Cedille de Chicago réside dans les arrangements excentriques. Une chanson palestinienne pionnière reçoit le traitement Benjamin Britten, une chansonnette yiddish est transformée en choral de Schubert, une méditation italienne baroque émerge, l’un des misereres les moins moroses d’Allegri, achevé par quelqu’un comme Nico Muhly.
C’est intelligent, trop intelligent quand un verset du prophète Zacharie est transposé sur un morceau du Simon & Garfunkel des premières heures. Pourtant, vous allez vouloir l’entendre, n’est-ce pas ? Et il ne reste plus que 30 jours de magasinage avant d’allumer les chandelles.
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