This page is also available in / Cette page est également disponible en:
English (Anglais)
-
CPO4
Si vous cherchez des stocks poussiéreux en ces temps incertains, il n’est pas mal avisé de tendre l’oreille à la musique de Paul Ben-Haim. Celle-ci s’apprête à connaître un renouveau, semble-t-il. Lahav Shani enregistre les symphonies pour DG et d’autres œuvres apparaissent un peu partout. Cette compilation de 145 minutes mêle de belle manière compositions orchestrales et musique de chambre, incitant l’auditeur à reconsidérer certains aspects du compositeur largement incompris.
Ben-Haim était généralement comparé à Bartók en raison de ses intérêts ethnomusicologiques, mais une attention plus soutenue révèle plutôt un Korngold, un populiste en puissance qui attise son public avec des citations de films et autres références populaires. Yizkor, son « poème pour violon et orchestre » de 1942, est bien plus lyrique que son sujet commémoratif ne le suggère et la violoniste Liv Migdal lui donne ici glorieusement de l’aile. Ben-Haim a écrit de manière flatteuse pour les instruments à cordes et encore plus pour la voix de contralto. Hagar Sharvit nous plonge dans les chants méditerranéens avec une aisance quasi elgarienne.
Parmi les diverses allusions aux psaumes de David, To the Chief Musician est une réflexion saisissante sur la direction d’orchestre, effleurant Mahler, Bartók, Hindemith et d’autres, comme Erich Wolfgang Korngold aurait pu le faire. Presque concerto pour orchestre, mais en plus original. Ce coffret réalisé en Allemagne par l’effervescente Staatskapelle Weimar est rempli de découvertes fascinantes. J’ai adoré à peu près chaque minute et je recommande. C’est du temps bien investi.
Traduction : A. Venne
This page is also available in / Cette page est également disponible en:
English (Anglais)