This page is also available in / Cette page est également disponible en:
English (Anglais)
-
Hyperion4
Lorsque le grand chef d’orchestre Rafael est revenu à Prague en 1990 après 42 ans d’exil, les premières personnes qu’il a recherchées étaient des compositeurs qui avaient été réduits au silence par le régime communiste. Parmi eux se trouvait Viktor Kalabis, un vieil ami qui était resté discret, composant de la musique de chambre intimiste, cinq symphonies et un concerto pour piano pour sa femme, la claveciniste Zuzana Růžičková. Je me souviens de l’émotion électrique qui s’est emparée de l’assistance lorsque est entré dans une église de pour assister à un concert donné à l’heure du déjeuner et consacré aux compositeurs censurés.
Kalabis n’est pas facile à classer. Sa musique doit quelque chose à et Martinů, mais sans les rythmes insistants ni les mélodies indélébiles. C’est un expressionniste discret dont l’œuvre s’épanouit à mesure qu’on l’écoute, comme une pelouse bien arrosée. Cet album de la Kremerata Baltica, contient deux suites pour orchestre à cordes et une duettina jouée par Gidon Kremer et la violoncelliste Magdalena Ceple.
Kremer et Ceple forment un duo saisissant. Les autres membres de la Baltica sont au sommet de leur forme. Mon seul regret est de ne jamais avoir rencontré Kalabis ce jour-là à , alors qu’il était enfin libre de s’exprimer. Sa musique mérite d’être écoutée.
Traduction : A. Venne
This page is also available in / Cette page est également disponible en:
English (Anglais)