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Alpha-Classics4
Le pianiste ouzbek Abduraimov a fait irruption sur la scène il y a une douzaine d’années avec des enregistrements exceptionnels de Prokofiev pour Decca. Il revient sur une étiquette plus modeste interprétant avec fracas dix morceaux de Roméo et Juliette du même compositeur. Son énergie est telle que l’on craint pour le piano anonyme, qui peine désespérément dans les premières lignes.
Du côté plus sentimental de la série, Abduraimov fait fondre le cœur de l’auditeur comme neige au soleil. C’est un grand manipulateur d’émotions et nous devrions l’entendre beaucoup plus souvent dans les grandes salles de récital. Son interprétation du Gaspard de la nuit de Ravel est ombrageuse au point d’incarner une menace fantomatique, à ne pas consommer avant d’aller se coucher.
Cela occupe la moitié du titre de l’album. La seconde moitié est problématique. Abduraimov joue The Walls of Ancient Bukhara d’une compositrice compatriote chevronnée, Dilorom Saidaminova, qui fête ses 80 ans cette année. L’œuvre semble être un piège à touristes. Elle est pleine d’images exotiques et de sons indigènes, mais manque en structure, cohérence ou substance. Elle sera peut-être bien accueillie à Tachkent, mais moins bien ailleurs.
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