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Orchid Classics3
Quelqu’un a-t-il entendu parler d’Edvard Grieg récemment ? Le chant de la Norvège se fait plus discret depuis que l’industrie du disque a cessé de présenter le concerto pour piano de Grieg comme un compagnon inconditionnel de Schumann et que l’antre du roi de la montagne s’est transformé en complexe d’habitation. Mis à part ces deux sommets et la musique accessoire de Peer Gynt, il n’y a plus grand-chose à jouer de Grieg et ce qu’il reste est démodé. Ces dernières années, la musique norvégienne a ramené un zéro pointé.
Les trois sonates pour violon et piano, écrites à différents moments de son assez longue vie (1843-1907), sont les premières œuvres de Grieg à me parvenir depuis un bon moment. Conviviales, lyriques et aériennes, ces sonates n’ont pas la profondeur psychologique de la musique de chambre de Brahms, avec qui Grieg a souvent été comparé, à tort. Elles ont plus à voir avec le côté plus léger de Tchaïkovski (non que le Russe fût l’essence même de la légèreté), allié à une solitude morale que contredit la facilité avec laquelle Grieg mène la conversation de salon. Ce sont de modestes portions de musiques légères étalées sur un lit de verdure sempervirente.
La troisième sonate est la plus sombre des trois… un orage sur le fjord, probablement. Elena Urioste et Tom Porter jouent avec un juste mélange d’application et d’habileté, rien de trop sérieux ou de mentalement éprouvant.
NL
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Traduction par Andréanne Venne
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