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Vous êtes-vous déjà demandé ce que Henryk Mikolaj Górecki avait fait avant de toucher le gros lot avec sa troisième symphonie vendue à un million d’exemplaires ?
Le sage de Katowice n’a jamais adhéré à aucune doctrine ni à aucun style, se permettant de passer du modernisme au minimalisme avec tout ce qu’il y avait entre les deux. Son premier quatuor à cordes, commandé par la quatuor Kronos en 1988, s’intitule « Already it is dusk » et semble regretter le dernier jour avec ses fragments méditatifs, comme pour suggérer que rien n’est jamais fini.
Le deuxième quatuor, écrit trois ans plus tard, porte le titre de « Quasi una fantasia » et émerge lentement, hypnotiquement, des thèmes les plus simples. Entre les deux, vous pouvez ressentir la poussée d’adrénaline de 12 minutes d’Elementi pour trio à cordes, une œuvre si fanatique des années 1960 qu’elle pourrait presque passer pour du bruit blanc. On ne la confondra jamais avec l’un des plus grands succès de Górecki et elle ne sera jamais joué sur Snooze Classics FM.
J’aime beaucoup ces performances du quatuor Tippett, moins emphatiques et spectaculaires que la version du quatuor Kronos, permettant à la musique de trouver son rythme intérieur. Enregistré dans une église de la campagne anglaise, c’est juste ce qu’il faut.
Traduit par Benjamin Goron
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