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Haydn : Symphonies n° 26 et n° 86 – Mozart : Concerto pour violon n° 3
Handel and Haydn Society. Harry Christophers, chef d’orchestre. Aisslinn Nosky, violon. Coro – COR 16158. Durée : 69 min 15 s
Le chef d’orchestre britannique Harry Christophers possède sa propre maison de disques, Coro, qui produit un flot d’excellentes prestations, principalement avec son propre groupe The Sixteen. Cet enregistrement, cependant, est avec l’autre groupe de Christophers, la vénérable Handel et Haydn Society de Boston, la plus ancienne organisation des arts de la scène des États-Unis. Il présente deux œuvres de Haydn écrites à 20 ans d’intervalle et le Concerto pour violon en sol majeur de Mozart inséré entre les deux. Cela montre un Haydn à la fois passé et futur, avec son protégé enclavé au milieu.
La Symphonie n° 26 « Lamentations » de 1768 rappelle les oratorios de Bach et de Haendel, incluant des phrasés qui pourraient s’intégrer facilement au Messie ou à La Passion selon saint Matthieu. Dévotionnelle dans le sens le plus simple du mot, elle est extrêmement courte – deux mouvements de quatre minutes avec huit minutes au milieu –, laissant l’auditeur avide d’en entendre davantage. La 86e, l’une des symphonies parisiennes de Haydn, a une ouverture majestueuse suivie d’un Allegro frénétiquement animé, une danse sur le bord du volcan français de la fin des années 1780. Haydn est trop prudent pour aborder un contexte politique, mais il est bien entendu.
Le Concerto de Mozart est joué par la violoniste canadienne renommée Aisslinn Nosky (anciennement de Tafelmusik), sans histoires ou faux-semblants, restaurant l’œuvre dans son décor courtois. En cette semaine grise de janvier, cet album sans prétention jette de fragiles lueurs d’espoir. NL
Traduit par Mélissa Brien
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