This page is also available in / Cette page est également disponible en: English (Anglais)
-
BMG Modern Recordings4
Il peut être bon pour un artiste de se distancier d’une grosse étiquette. Le contre-ténor allemand Andreas Scholl enregistre fidèlement pour Decca depuis une dizaine d’années sans jamais avoir donné l’impression de marquer un coup majeur dans sa carrière. Oui, il a laissé de belles interprétations de Dowland, Purcell, Bach et Haendel, mais rien de plus que ce à quoi on peut s’attendre de quelqu’un d’aussi doué dans son créneau. Disons qu’il n’a pas vraiment innové.
Au cours des deux dernières années, Scholl a travaillé avec son épouse israélienne, la pianiste et claveciniste Tamar Halperin, ainsi qu’avec divers amis, pour avancer sur le territoire indéfini qui s’étend entre la musique folklorique et la composition.
Leur nouvel album porte une sérénité étrangère aux disques produits sous pression. La musique serpente dans le décor de Salley Gardens de Britten ou At the River de Copland. Il y a trois lieder tout à fait inattendus d’Alban Berg et une quantité non négligeable de morceaux très familiers de Vaughan Williams. Familiers, jusqu’à ce que Scholl commence à chanter, en chassant l’odeur de renfermé des salons anglais et nous amenant à des hauteurs que nous ne soupçonnions pas. Cet album est un pur plaisir, à tel point que je me sens mal de le partager, car les dirigeants de l’étiquette vont se réveiller et le remettre dans leur catalogue.
Inscrivez-vous aux actualités du blogue : www.slippedisc.com
Visitez le site Web : www.normanlebrecht.com
Lisez mon nouveau livre, Genius and Anxiety
This page is also available in / Cette page est également disponible en: English (Anglais)