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L’Office national du film du Canada
en association avec l’Orchestre national des jeunes du Canada
est fier de présenter
Le plus haut niveau
Écrit et réalisé par John Bolton
(2018 | 75 min)
MAINTENANT OFFERT GRATUITEMENT
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« De la pure magie, et John Bolton en est le maître d’œuvre! »
– Hollywood North Magazine
Le plus haut niveau suit pendant deux mois les répétitions et la tournée pancanadienne des 100 musiciens qui composent l’Orchestre national des jeunes du Canada. Intégré à l’orchestre pendant toute cette période, le réalisateur John Bolton nous offre un point de vue privilégié sur ces jeunes qui reçoivent leur formation aux côtés de certains des meilleurs musiciens du pays.
Entremêlant des scènes qui capturent l’essence de l’institut de formation et débouchent finalement sur le voyage et les concerts en tournée, le film nous fait découvrir les différentes sections de l’orchestre dans la préparation collective et les exercices en solo. Il témoigne des sacrifices consentis par les étudiants en quête d’excellence tandis que leurs personnalités et leurs talents se fusionnent en un ensemble exceptionnel. Sous la pression que leur imposent leurs propres exigences, les jeunes mettent à rude épreuve leur équilibre émotif, mental et physique pour parvenir à interpréter certaines des plus grandes pièces de musique classique jamais composées.
Bande annonce
Entrevue avec John Bolton
La musique classique occupe une place importante dans nombre de vos films. Qu’est-ce qui vous attire dans cette forme d’art comme cinéaste ?
Je fais des films parce que c’est le meilleur moyen pour moi de partager mes émotions et mes pensées, et il n’y a rien de tel que la musique classique pour m’émouvoir et me faire réfléchir. Entre elle et moi, c’est une grande histoire d’amour. Si je fais des films sur la musique classique, c’est parce que je veux que les gens perçoivent ce que j’entends et la manière dont je l’entends, pour leur inspirer, je l’espère, des pensées et des émotions semblables.
Et je m’intéresse autant aux musiciens qu’à leur musique. Je veux mettre en relief, démystifier et glorifier les mille et une façons qu’ils ont de consacrer leur vie à un art plus grand qu’eux-mêmes et, de ce fait, consacrer ma vie à un art plus grand que moi. Et dans un esprit plus terre à terre, je veux simplement fréquenter les interprètes de musique classique qui me fascinent tant. Je ne suis jamais aussi heureux que quand je me trouve au beau milieu de musiciens en train de jouer de la musique classique, qu’il s’agisse d’un quatuor à cordes ou d’une symphonie. C’est toujours la meilleure place dans la salle.
Dites-nous brièvement comment vous avez fait pour choisir les principaux protagonistes de votre film parmi la centaine de jeunes musiciens de l’orchestre.
Contrairement à la plupart des documentaires, celui-ci n’a pas commencé avec les protagonistes, mais bien avec l’institution. Je savais que je réaliserais un film sur la tournée 2017 de l’Orchestre national des jeunes bien avant de rencontrer les étudiants. Par contre, j’étais sûr de vouloir me concentrer sur au moins un membre de chaque section de l’orchestre.
J’ai pu regarder les vidéos d’audition de tous les jeunes, auxquels j’ai d’ailleurs demandé de me donner une vidéo où ils parlaient d’eux, si bien que, quand je suis arrivé à l’institut de formation à Waterloo, je m’étais au moins familiarisé avec l’histoire de chacun. J’ai ensuite eu une semaine avant que l’équipe de tournage arrive, ce qui m’a laissé le temps d’apprendre à mieux les connaître et à eux, de me connaître. Au moment de commencer le tournage, j’avais choisi 14 protagonistes. C’est beaucoup, pour un documentaire, mais c’était le strict minimum pour faire comprendre toute la diversité des personnalités nécessaire pour composer un orchestre. J’aurais facilement pu m’intéresser à 14 de plus. Je les aime tous énormément.
Mais au bout du compte, le film ne tient pas tant à des personnes prises individuellement qu’à leur union. L’orchestre n’est pas simplement une métaphore ou un symbole de communauté ou de société : il est lui-même une communauté et une société !
Vous êtes-vous identifié aux musiciens du film parce que vous avez vous-même étudié la musique ?
Je n’oserais pas dire que j’ai étudié la musique au même titre que ces jeunes. De toute façon, je m’identifie à eux moins comme musicien que comme artiste. L’une des choses que j’adore dans le tournage de films sur des artistes, c’est qu’analyser leurs processus créatifs me force à réfléchir aux miens. Il en résulte toujours de meilleurs films.
La formation d’un musicien se déroule avant tout dans l’isolement d’un local de répétition. En préparant ce film, qu’avez-vous pris en considération pour faire en sorte qu’il comporte malgré tout une intensité dramatique ?
Là était le plus gros défi. Le drame découle d’un conflit, mais la musique orchestrale est d’abord et avant tout affaire de collaboration. Alors, comment faire un film captivant ?
Plutôt que de me concentrer sur des conflits interpersonnels, je me suis attaché à trois autres types de conflits. D’abord, le conflit intérieur : chez Phoebe, le trouble obsessionnel-compulsif ; chez Yeganeh, l’incertitude ; chez Ujjawal, l’anxiété de performance. Ensuite, le conflit avec la musique, particulièrement dans le cas de Mort et transfiguration, de Strauss, incroyablement difficile. Enfin, le conflit dans la musique : Mort et transfiguration n’est après tout rien de moins que la lutte contre la mort même.
Le film tient au moins autant à la dimension métaphysique que physique de la musique.
Le film fait ressortir les difficultés logistiques d’une tournée de pareille envergure. Qu’est-ce que ça vous faisait d’être l’une des composantes mobiles de toute cette opération ?
Grand plaisir. Comme tout était si bien organisé, la réalisation du film en a été facilitée. Nous nous sommes contentés d’emboîter le pas. L’équipe et moi avons souvent parlé de la grande chance que nous avions de pouvoir visiter le pays sans avoir eu à passer d’audition pour l’orchestre !
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