Le gouvernement du Québec dévoile les récipiendaires des prix culturels et scientifiques 2019

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Montréal, le 11 octobre 2019 –  Le ministre de l’Économie et de l’Innovation et ministre responsable de la région de Lanaudière, M. Pierre Fitzgibbon, et la ministre de la Culture et des Communications, Mme Nathalie Roy, sont heureux de dévoiler les récipiendaires des Prix du Québec 2019.

Ces prix représentent la plus haute distinction décernée par le gouvernement du Québec en science et en culture. Ils soulignent la carrière remarquable de personnes qui contribuent à l’essor de leur domaine d’activité, repoussent les limites de la connaissance et participent au rayonnement du Québec à l’échelle internationale.

Les récipiendaires des prix culturels 2019 sont :

  • Mme Pauline Vaillancourt, prix Albert-Tessier – Audiovisuel et arts de la scène;
  • Mme Hélène Dorion, prix Athanase-David – Littérature;
  • Mme Angèle Dubeau, prix Denise-Pelletier – Arts d’interprétation;
  • M. Jean-Claude Poitras, prix Ernest-Cormier – Aménagement du territoire, architecture et design;
  • Mme Hélène Cajolet-Laganière, prix Georges-Émile-Lapalme – Langue française;
  • M. Jocelyn Bérubé, prix Gérard-Morisset – Patrimoine;
  • M. Raymond Saint-Pierre, prix Guy-Mauffette – Radio, télévision, presse écrite et médias numériques;
  • M. Luc Courchesne, prix Paul-Émile-Borduas – Arts visuels, métiers d’art et arts numériques.

Les récipiendaires des prix scientifiques 2019 sont :

  • M. Réjean Hébert, prix Armand-Frappier – Création ou développement d’institutions de recherche ou administration et promotion de la recherche;
  • Mme Claudia Mitchell, prix Léon-Gérin – Sciences humaines et sociales;
  • M. Karim Zaghib, prix Lionel-Boulet – Recherche et développement en milieu industriel;
  • Mme Francine Descarries, prix Marie-Andrée-Bertrand – Innovation sociale;
  • M. Sylvain Moineau, prix Marie-Victorin – Sciences naturelles et génie;
  • M. Stanley Nattel, prix Wilder-Penfield – Recherche biomédicale;
  • M. Maxime Descoteaux, prix Relève scientifique.

La cérémonie de remise des prix aura lieu le 6 novembre à 16 h à l’hôtel du Parlement. Les récipiendaires recevront une médaille créée par la joaillière Catherine Villeneuve, une bourse de 30 000 $ et un parchemin calligraphié. Le lauréat du prix Relève scientifique obtiendra quant à lui une bourse de 5 000 $ et un certificat de reconnaissance, tandis que les deux finalistes, Mme Julie Hlavacek-Larrondo et M. Laurent Turcot, recevront chacun une somme de 2 000 $.

Citations

« Les Prix du Québec mettent en lumière les découvertes, les réalisations et l’esprit d’innovation de nos plus grands chercheurs. Je suis très impressionné par le parcours de ces gens d’exception, qui contribuent à façonner le Québec d’aujourd’hui grâce à leur rigueur, à leur engagement et à leur savoir-faire. Je tiens à remercier les récipiendaires des Prix du Québec scientifiques, dont le lauréat du prix Relève scientifique, pour leur apport inestimable à la science et à l’avancement de la société québécoise. »

Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie et de l’Innovation et ministre responsable de la région de Lanaudière

« Les récipiendaires des Prix du Québec culturels sont des exemples d’engagement, de discipline et de créativité qui suscitent admiration et fierté, et qui inspirent les nouvelles générations de Québécois. Ils contribuent, par leur talent, à faire briller le Québec ici et hors de nos frontières et ils méritent qu’on leur accorde cette distinction. C’est un grand honneur pour moi de présenter ces personnes exceptionnelles et leurs réalisations. »

Nathalie Roy, ministre de la Culture et des Communications

Liens connexes

Pour découvrir les portraits des récipiendaires, consultez le site www.prixduquebec.gouv.qc.ca. Ce lien mène à un site qui n'est peut-être pas soumis au standard gouvernemental sur l'accessibilité..

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PRIX DU QUÉBEC 2019 Prix Denise-Pelletier Arts d’interprétation
Madame Angèle Dubeau

Photo : Luc Robitaille

Avec la même fougue et une égale générosité, Angèle Dubeau mène depuis plus de quarante ans et dans autant de pays une carrière remarquable de musicienne classique. Par-delà la virtuosité et la musicalité de l’artiste, ce sont les qualités de cette femme d’exception qui lui confèrent une place toute particulière dans le cœur de son public. Dès les premières notes qu’elle extrait de son Stradivarius surnommé Arthur, l’auditoire est conquis par son jeu envoûtant ainsi que sa facilité à transmettre le plaisir de la musique. À titre de citoyenne, de musicienne, de directrice artistique et de communicatrice, Angèle Dubeau a marqué la société québécoise par son implication soutenue, sa portée artistique et sa capacité à tisser durablement des liens avec le public.

Très tôt initiée au violon, Angèle Dubeau donne son premier concert à l’âge de cinq ans et entre au Conservatoire de musique de Montréal à huit ans. « D’aussi loin que je me souvienne, la musique fait partie de ma vie, raconte-t-elle. J’ai réalisé très jeune cette grandeur et cette force de la musique qui, sans barrière de langue, peut toucher, faire vibrer et interpeller à son écoute toutes les cultures. » Détentrice, à l’âge de quinze ans, d’un premier prix du Conservatoire avec haute distinction (l’équivalant d’une maîtrise) et cumulant bourses et mentions d’honneur, elle poursuit ses études à la Juilliard School of Music de New York, puis elle perfectionne son art en Roumanie.

Depuis toujours, Angèle Dubeau est intimement convaincue de la nécessité de mieux faire connaître la musique à un large public et elle s’emploie à la lui rendre accessible en lui faisant traverser les frontières, les générations et les milieux sociaux. « J’aime penser que la musique est le bien de tous et de toutes et qu’elle se partage avec le plus grand nombre », explique-t-elle. Outre les nombreux concerts qu’elle offre, cette véritable passionnée transmet son amour de la musique et de la culture par l’entremise d’émissions télévisées à caractère musical, de programmes à l’intention du jeune public, de concerts populaires et de la Fête de la musique de Tremblant. Depuis qu’elle l’a fondé il y a plus de vingt ans, ce rendez-vous, qui fait la part belle aux œuvres et aux artistes d’ici, attire annuellement plus de quarante mille mélomanes. « Le contact avec les œuvres d’art mène à l’épanouissement de nos sens et colore nos vies », illustre-t-elle.

À la direction de La Pietà, un ensemble à cordes composé exclusivement de musiciennes canadiennes, Angèle Dubeau fait découvrir à un public toujours grandissant des pièces issues d’un répertoire fidèle aux compositeurs d’ici et à leurs interprétations. Âme sensible et généreuse, elle croit à l’engagement envers la communauté. « J’ai une foi inébranlable dans le pouvoir salvateur de l’art pour l’humanité », dit-elle. Avec cette philosophie humaniste, son orchestre se produit en milieu scolaire, où l’aisance de sa chef d’orchestre à transmettre sa passion et ses connaissances musicales permet aux jeunes de vivre une expérience aussi marquante qu’enrichissante. Il se déplace également dans des centres de soins pour enfants et pour aînés, en plus de prendre part à des activités au profit d’organismes culturels et de fondations.

La virtuosité et le haut niveau d’interprétation musicale d’Angèle Dubeau sont tout aussi présents dans ses enregistrements sonores, comme en atteste son parcours discographique puisant dans la richesse de son répertoire et l’étendue de son talent. Cette musicienne classique est l’une des rares ayant obtenu plusieurs disques d’or en carrière. Elle a enregistré à ce jour plus de quarante albums, en a vendu plus de six cent mille et compte plus de quatre-vingts millions de téléchargements sur les plateformes d’écoute en continu pour l’ensemble de son œuvre. Au fil des ans, elle a d’ailleurs remporté de nombreux prix nationaux et internationaux, en plus de recevoir les plus hautes distinctions attribuées par Montréal, le Québec et le Canada.
Seule, avec son propre orchestre tout féminin ou avec un autre grand orchestre, Angèle Dubeau a joué tant dans les plus grandes villes du monde que dans les plus petites qui n’ont que rarement, voire jamais, accès à la musique de concert.

Toujours au sommet de son art, Angèle Dubeau poursuit sa mission de partager largement la musique. « Après toutes ces années, ce qui me remplit de bonheur, c’est de savoir que ma musique vous accompagne dans vos vies, dans votre quotidien, dans vos petits et grands moments », précise celle qui continue d’émouvoir, d’éblouir, d’étonner et ne souhaite qu’une seule chose : pouvoir recommencer.

PRIX DU QUÉBEC 2019 Prix Albert-Tessier Audiovisuel et arts de la scène
Madame Pauline Vaillancourt

Photo : Yves Dubé

Pionnière en matière de nouvelles pratiques lyriques et artiste accomplie, Pauline Vaillancourt œuvre depuis plus de cinquante ans comme interprète soliste classique, conceptrice et metteuse en scène. Grande ambassadrice de la musique contemporaine, elle a positionné le Québec comme un centre de recherche d’avant-garde en la matière et n’hésite pas à prendre les risques inévitablement associés à la création et au dépassement.

De son enfance à aujourd’hui, Pauline Vaillancourt a été influencée par le chant, le théâtre et la création, pour finalement trouver ce qui la définit le mieux : la création de nouvelles formes d’opéra. Née dans la région de Saguenay–Lac-Saint-Jean d’une famille qui affectionnait les arts et, tout particulièrement, la musique classique et le théâtre, elle est encouragée dès l’âge de cinq ans dans son désir spontané de devenir musicienne grâce à sa voix.

Elle reçoit un prix du Conservatoire de Québec après avoir obtenu une dérogation pour assister, en plus de ses cours réguliers, à des cours d’harmonie, de contrepoint et d’analyse musicale, puis elle poursuit une maîtrise en interprétation à l’Université de Montréal. Parallèlement, elle enseigne la pose de voix chantée à l’École nationale de théâtre de Montréal et donne des classes de maître en interprétation.

Pauline Vaillancourt est membre fondatrice de Gropus 7 en 1975 et développe une approche théâtrale de la musique. En 1977, elle effectue une tournée européenne avec la Société de musique contemporaine du Québec qu’elle a vu naître. Elle découvre l’Europe et s’y installe quelques années plus tard. Le vieux continent lui offre la possibilité de travailler avec des chefs d’orchestres et metteurs en scène de renom. Au fil des années, elle prête sa musicalité et sa sensibilité aux compositeurs dont elle interprète et met en scène les œuvres. Soprano reconnue sur les scènes canadienne et européenne pour ses performances exceptionnelles et les limites qu’elle repousse sans cesse, la « chantactrice » participe à de nombreux festivals en Europe et en Amérique du Nord.

« J’ai fait le choix très tôt de privilégier, parallèlement à ma carrière d’interprète soliste classique plus conventionnelle, la création et la performance de nouvelles œuvres, et ce, non seulement en tant qu’interprète, mais en tant que conceptrice et metteuse en scène. Après cinquante-quatre ans de carrière, je continue ainsi de me tenir toujours en alerte », explique celle qui a fondé Chants Libres il y a trente ans et qui le dirige depuis. Outil d’exploration et de conception dédié aux nouvelles formes d’opéra, Chants Libres met en valeur les voix des chanteurs, les musiques des compositeurs ainsi que le travail des écrivains, des concepteurs visuels et des metteurs en scène qui brillent ainsi de concert sur les scènes du monde.

Grâce à Chants Libres, sans restriction et avec passion, Pauline Vaillancourt conçoit, met en scène et interprète des opéras innovants. « Dans les derniers opéras que j’ai mis en scène se trouvait une implication sociale plus évidente que par le passé. Dans l’état actuel de notre planète, devant l’évidence que nous répétons sans fin les mêmes erreurs, je veux profiter de cette chance unique que j’ai d’avoir un droit de parole sur scène », explique-t-elle. Avec ses spectacles qui stimulent l’émulation d’une génération émergente d’artistes et de créateurs désireux de briser les moules établis, elle n’offre rien de moins que l’excellence. Chants Libres a également pour mission d’assurer la relève en confiant à de jeunes interprètes la reprise d’œuvres parmi les plus exigeantes, en plus de leur offrir des séminaires et des ateliers de recherche.

Véritable bassin de recherche, Chants Libres a également été créé pour faire profiter les artistes de la recherche et de l’innovation dans les domaines de pointe. En collaboration avec des créateurs et interprètes, Pauline Vaillancourt donne naissance à un processus créatif original qui intègre de nouvelles technologies sans pour autant occulter la fragilité et l’humanité de la voix ou l’intégrité du livret. Ce faisant, elle a acquis le statut de chercheuse au sein de DEII, le Laboratoire de développement en environnement immersif et interactif, en partenariat avec le réseau de recherche et création en arts et technologies médiatiques Hexagram.

Si la vitalité de la création lyrique est aujourd’hui assurée et les arts de la scène, reconnus et florissants, c’est certes grâce à la contribution de Pauline Vaillancourt. Son talent, sa volonté et son intégrité forcent autant l’admiration de ses pairs que celle du public et des personnes avec lesquelles elle collabore.

 

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