Derniers jours pour profiter de l’événement gratuit Je suis une femme d’octobre, qui réunit murale, activité participative, récits et exposition de photos en mode déambulatoire. À voir dans les vitrines des commerces de la Rue Saint-Laurent, sur la façade de l’Espace Go et sur le site du théâtre, jusqu’au 31 octobre. https://espacego.com/
Ginette Noiseux, la Directrice générale et artistique de l’Espace Go avait promis il y a quelques mois un projet rassembleur et pour ce faire, elle a réuni autour d’elle des femmes de tous les milieux. “ Il est des histoires qui ont besoin d’être réactivées afin d’être relayées avec de nouvelles données et de nouvelles inconnues, pensent les philosophes Isabelle Stengers et Vinciane Despret” cite Emmanuelle Sirois, la chercheuse en résidence de Je suis une femme d’octobre. Retrouver dans le passé des effigies de femmes, occultées par la culture dominante, devient alors une œuvre d’excavation et de résurrection salvatrice.
Les volets de l’exposition sont multiples, divers. Ouste, Descartes et la linéarité, c’est le cycle qui est à l’honneur et qui rend hommage à la complexité des héritages féministes. Les artistes Jenny Cartwright, Marilou Craft et Émilie Monnet ont « travaillé en ramifications » et par chambres d’écho, créant des récits audio, tandis qu’Alexandra Pierre, Camille Robert et Annie O’Bomsawin-Bégin racontent l’histoire des oubliées, celle qui a trop longtemps été ignorée et qu’il est grand temps d’apprendre et de transmettre.
Les passants peuvent aussi participer et rendre hommage à une femme qui a marqué leur vie, qu’elle soit connue ou non du grand public, en envoyant une photo (libre de droits!) et un court témoignage expliquant son importance ou son legs. Les photos recueillies défileront en boucle sur l’écran extérieur du théâtre et formeront une mosaïque sur le site internet d’ESPACE GO. Le diaporama sera bonifié tout au long du mois d’octobre 2020.
Dans le déluge d’événements anniversaires qui ont déferlé sur ce dixième mois de cette année 2020, Je suis une femme d’octobre a choisi de détourner l’histoire et d’occuper l’espace offert pour faire entendre d’autres récits, ceux des femmes, habituellement étouffés. Le résultat est un corpus sinueux, riche et inspiré, conçu pour rendre compte d’un demi-siècle d’efforts et de résistances féminines.
Car Je suis une femme d’octobre se décline aussi au présent. Pour que retentisse l’écho des luttes autochtones, toujours criantes d’actualité – qu’elles concernent les femmes assassinées ou disparues, le territoire et les droits de pêche, de chasse ancestraux ou encore celui du mouvement Black Lives Matter – comme nous le rappelle l’actualité à chaque semaine.
Je suis une femme d’octobre. À voir sur la Rue Saint-Laurent et à écouter sur le site de l’Espace Go.https://espacego.com/