Après la présentation très courue de Crowd, de Gisèle Vienne, la 5e biennale internationale actoral Montréal 22 se poursuit jusqu’au 5 novembre à l’Usine C. Voici quelques dates à mettre à l’agenda.
Avec neuf créations en première nord-américaine; des lectures, des projections de courts-métrages et des soirées festives pour compléter le programme, la 5e biennale internationale actoral Montréal 22 propose des écritures contemporaines, dans une programmation ouverte sur les arts vivants, la littérature, le cinéma et les arts numériques.
Théâtre
Biennale internationale actoral Montréal est née de la rencontre de la cofondatrice et directrice artistique de l’Usine C Danièle de Fontenay et de l’auteur et metteur en scène Hubert Colas, directeur du festival actoral Marseille, créé en 2001. Celui-ci offre encore un spectacle, où il plonge dans l’univers rural et sauvage de Simon Johannin. L’été des charognes pourrait faire penser à une sorte de Guerre des boutons chez les rednecks, version trash. Interprétation Thierry Raynaud. Les 28 et 29 octobre,19h.
L’encyclopédiste, de l’avant-gardiste Frédéric Danos est un autre solo. Un collectionneur d’enregistrements maniaque décortique les manies de la parole, qu’elle soit discussion entre amis, message intime ou démonstration politique et nous entraîne au-delà de nos habitudes d’usagers de la parole. Les 1er et 2 novembre, 21h.
Duncan Evennou et Clémence Hallé raniment les archives de la première rencontre du Groupe de Travail de l’Anthropocène, en octobre 2014, à la Maison des cultures du monde de Berlin, dans le solo polyphonique Matters, qu’interprète Duncan Evennou. Attendu. Les 4 et 5 novembre,18h.
Danse
Avec Never Twenty One, le vidéaste, chorégraphe et danseur français Smaïl Kanouté rend hommage à tous ceux qui sont morts à cause d’une arme à feu avant l’âge de 21 ans, de New York à Johannesburg. En écho au #Never21 du mouvement Black Lives Matter, il évoque l’impact de ces tragédies sur les corps des victimes comme au cœur des familles endeuillées. Puis, passant du krump au tribal, celui que l’on appelle le choré-graphiste, en raison de sa formation en arts graphiques, tatoue ses 3 danseurs de messages percutants pour qu’ils affichent leur devoir de mémoire. Les 4 et 5 novembre, 19h30.
À travers trois continents, de l’intimité à la brutalité, l’artiste pluri-diciplinaire égypto-finois Samira Elagoz sonde les effets l’éventail des relations hommes-femmes dans Cock, cock…who’s there? Des plateformes en ligne, style Tinder ou Chatroulette, aux rencontres intimes, il invite le public sur les traces de son parcours de reprise de pouvoir, tentant de s’identifier de plus en plus aux hommes. Il explore le désir, dans un monde où le virtuel et le réel sont indissociables. Prometteur. Avec Samira Elagoz, Ayumi Matsuda, Tashi Iwaoka. Les 4 et 5 novembre, 21h.
Performance – musique
Directement de Rouyn-Noranda, les performeurs Geneviève et Matthieu présentent une nouvelle version de l’œuvre évolutive et protéiforme M. Gros, un mélange de texte et guitare qui va de surprises en rebondissements, mettant cette fois en scène des sculptures vivantes, une machine à barbe à papa, de la vidéosurveillance, un drame et d’autres situations inattendues. Toujours un succès. Les 28 et 29 octobre, 21h.
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