À Venir – avril 2001

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Un nouveau festival est né

La saison inaugurale du festival Les
concerts aux Îles du Bic aura lieu du 8 au 11 août
2002
. La beauté de l’environnement naturel et la vitalité musicale de la
région ont su convaincre le violoncelliste James Darling et la violoniste Élise
Lavoie de la nécessité d’une telle entreprise.

Après un séjour
d’une dizaine d’années à Montréal, la violoniste, originaire de Rimouski, a
senti pointer l’urgence de reprendre contact avec ses racines et a convaincu sa
tendre moitié de s’installer dans la région. «Nous avions envie d’autre chose,
de nous offrir une qualité de vie différente et, peut-être bien, de faire
connaître la bonne nouvelle», explique-t-elle. Pour cette première édition, le
couple a fait appel à des amis musiciens, dont quelques anciens de la région
(qui ont accepté de se produire à tarif réduit) et propose quatre soirées de
concert, à l’église Sainte-Cécile-du-Bic mais aussi à la magnifique petite
chapelle Notre-Dame-des-Murailles de Saint-Fabien-sur-Mer, qui se jette presque
littéralement dans le fleuve.

Ces concerts se
feront sous le signe de la diversité, juxtaposant du répertoire pour vents,
guitare et ensemble de chambre. « Nous avons choisi un programme classique qui
s’écoute bien, explique madame Lavoie, pour gagner le public. »

Les défis ne
manquent pas quand on veut transformer un rêve chéri en réalité. « Les choses
ont coulé assez bien », s’étonne la violoniste. La collaboration des gens des
environs leur a été acquise dès le début : un ami a par exemple travaillé sur le
logo, un autre a dépanné les imbroglios informatiques.

Les buts à long
terme du festival sont d’abord d’implanter l’événement et d’en faire un festival
annuel. Cette première mouture visera principalement à attirer le public
régional « pour qu’il s’approprie le festival», mais aussi la clientèle des
touristes de passage dans le Bas-Saint-Laurent. Certaines associations ont ainsi
été développées avec des auberges de la région qui proposent des forfaits
hébergement et concert ou souper et concert.

Madame Lavoie et
monsieur Darling espèrent attirer dans la région Bic-Saint-Fabien une cohorte de
mélomanes qui se déplaceront principalement pour assister aux concerts. Les
organisateurs souhaitent que, d’ici cinq ans, le festival ait trouvé sa place et
« accueille des artistes enthousiastes qui se produiront dans des salles combles
». On mentionne également le désir de recevoir des subventions et d’acquérir une
certaine renommée, comme le Festival de la Baie des Chaleurs, qu’on cite en
exemple. «La qualité et l’excellence ne sont pas seulement réservées à la
métropole», conclut la directrice artistique. Mais l’essentiel reste bien «le
bonheur de faire de la musique de chambre dans des lieux
extraordinaires.»

Concerts aux îles
du Bic. Info : (418) 869-3333 ou .

En concert en privé

La saison estivale
peut sembler peu propice aux découvertes au petit écran. Pourtant, ce serait
oublier la série d’émissions consacrée à la musique de chambre que l’équipe de
la maison de production Amérimage-Spectra a proposée au réseau ARTV. «Cette
série mettra en valeur des chambristes et des membres de petits orchestres d’ici
et, éventuellement, rejoindra plus de gens qu’une simple diffusion radio, grâce
à la distribution à l’étranger», explique Pierre L. Touchette, le président
d’Amérimage-Spectra, deuxième plus grande maison de production au Canada (tout
juste derrière Rhombus Media). Se recouperont, dans ces émissions, œuvres
musicales et bribes de la vie quotidienne des artistes qui les interprètent, ce
qui démythifie le processus créatif.

«Les producteurs
de télévision doivent développer des concepts qui rendront les arts de la scène
beaucoup plus attrayants, croit monsieur Pichette. Le temps des simples
captations d’orchestres est probablement terminé.» Il insiste sur la nécessité
de créer une dimension visuelle qui soutient les ensembles instrumentaux. Pour
lui, l’avènement du DVD créera un impact phénoménal: «Le son surround permet de vivre une expérience complètement
différente, qui donne l’impression d’être dans la salle, mentionne-t-il. Cette
nouvelle expérience favorisera un essor considérable de la musique sous forme de
vidéo. Le marché est en pleine explosion.»

Il ne s’inquiète
pas outre mesure du vieillissement du public dans les salles de concert et ne
choisira pas sciemment de créer un concept «cool» simplement pour plaire à la
jeune clientèle. Il refuse de tomber dans la facilité. L’opéra peut, selon lui,
devenir intrigant, attrayant, même pour les enfants, si on accepte d’arrêter la
cassette périodiquement, histoire de clarifier certains points. Il se souvient
d’ailleurs avec beaucoup d’enthousiasme de la production de l’émission L’Enfant
et les sortilèges qui avait combiné solistes, chœurs, marionnettes géantes et
projections en trois dimensions sur écran géant. Son plus grand défi serait de
produire une émission qui rendrait les adolescents pantois. En attendant, la
maison de production sera impliquée dans la réalisation d’émissions enregistrées
lors du Festival de jazz de Montréal. Elle consacrera également une émission à
l’Orchestre symphonique de Québec, qui célébrera son centième anniversaire à
l’automne.?Lucie Renaud

Les émissions En concert en privé
seront consacrées à l’Ensemble Arion, le 28 juillet,
à La Nef, le 11 août, aux Idées heureuses, le 18 août et à l’Ensemble Claude-Gervaise, le 25 août, toutes à 20 h. Réseau ARTV.

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