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La venue du hautboïste Albrecht Mayer et du pianiste Fabian Müller au Club musical de Québec avait dû être reportée pour cause de pandémie. La situation sanitaire étant maintenant propice aux spectacles devant public et au retour d’artistes internationaux, ce sont donc eux qui ouvriront la nouvelle saison de cette société de concerts. « Il y aura une alternance entre des pièces pour piano solo et des œuvres spécifiquement pour hautbois ou pour instrument à vent comme les Fantasiestücke de Schumann, mais aussi des transcriptions. Deux sonates pour violon et piano, de Mozart et de Beethoven, seront ainsi jouées au hautbois », précise Marie Fortin, directrice générale et artistique du Club musical de Québec depuis 2013.
Également au programme de ce concert du 2 février prochain, une partition de Louis Klemcke, compositeur et arrangeur méconnu du XIXe siècle qu’Albrecht Mayer tente de promouvoir à travers ses prestations et ses disques. Le hautboÏste, qui est aussi un chercheur assidu, a choisi d’interpréter la Fantaisie sur « Linda di Chamounix » de Donizetti.
Établi dans la capitale nationale depuis maintenant 130 ans, le Club musical de Québec accueille régulièrement des artistes de l’étranger. S’il est en mesure d’en attirer autant, c’est parce qu’il fait partie des sociétés de concerts les plus anciennes au Canada. Cette renommée y est pour beaucoup, estime Marie Fortin. « Du temps où les artistes traversaient l’Atlantique en paquebot pour faire des tournées, on recevait déjà Poulenc et Enesco, de grands artistes. Tout cela s’est construit vraiment à long terme sur plus d’un siècle et quart. Nous avons en ligne des archives offrant un bon moteur de recherche qui retracent le Club musical de Québec depuis ses débuts », ajoute-t-elle. Ayant côtoyé, dès 1997, la société de concerts et sa directrice artistique de l’époque, Louise Forand-Samson, Marie Fortin a rencontré des artistes de très près. Désormais directrice générale et artistique, elle souligne notamment les nombreuses collaborations du Club musical de Québec à la série consacrée aux artistes en résidence à Carnegie Hall.
« De ces collaborations, il est ressorti des choses importantes. Je pense à la mezzo-soprano Joyce DiDonato avec Yannick Nézet-Séguin, la saison dernière. Je pense aussi au Quatuor pour la fin du temps de Messiaen présenté par la violoniste Janine Jansen et des musiciens qu’elle avait choisis pour faire leur concert à Carnegie Hall et ensuite à Québec. Il y a eu enfin des choses un peu hors-norme comme les cinq jours de résidence avec le cinéaste Bruno Monsaingeon qui présentait ses nombreux documentaires sur de grands interprètes (novembre 2013). » Les souvenirs et témoignages du passé s’accumulent, mais il reste encore au Club musical de Québec beaucoup de pages d’histoire à écrire sur la vie des concerts en Amérique du Nord.
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