ICAV: Hélène Picard, mezzo-soprano

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Nom: Hélène Picard

Type de voix: mezzo-soprano

Pays: France

Professeures: Rosemarie Landry, Catherine Sévigny

Éducation: Maîtrise Notre-Dame-de-Paris, Université de Montréal

Issue d’une famille de mélomanes, Hélène Picard a été très tôt dans sa vie exposée à la musique. « Dès l’âge de 7 ans, j’étais en classe à horaire aménagé “musique” où, en plus des cours habituels, nous faisions de la musique au conservatoire, principalement du chant. À ce moment-là, j’ai également débuté l’apprentissage du violon », se souvient la mezzo-soprano d’origine française.

Son rapport à l’opéra a été plus long à se mettre en place. « Je dois avouer que mon amour pour le chant, comme toutes grandes passions, a été tumultueux. Nous nous sommes quittés puis retrouvés. J’ai eu d’autres grandes aventures avec la littérature, le cinéma, la dramaturgie, par exemple, que j’ai étudiés. Mais la voix est un domaine qui demande une dévotion particulière. J’ai donc décidé vers l’âge de 24 ans de me consacrer uniquement au chant. C’est seulement à ce moment que je me suis sentie prête pour ce sacerdoce. Je ne saurais pas expliquer ce qui m’a appelée de nouveau… Une chose est sûre, je n’ai jamais voulu faire des études exclusivement d’opéra, car tous les répertoires vocaux me touchent. »

Titulaire d’une licence en lettres modernes, parcours cinéma, à Paris III Sorbonne Nouvelle et de musicologie, parcours dramaturgie à Paris VIII, Hélène Picard a en effet intégré le chœur d’adultes de la maîtrise Notre-Dame de Paris. Cela lui a permis de couvrir un répertoire allant du chant grégorien à la création contemporaine. En septembre 2017, elle a étudié à l’Université de Montréal, d’abord en maîtrise puis, actuellement, en doctorat d’interprétation auprès de Rosemarie Landry et Catherine Sévigny.

Hélène Picard a hâte que le travail à l’ICAV commence. À cause de la pandémie, elle n’a pas eu de cours en présentiel depuis mars 2020. Le contact réel et l’intensité des productions d’opéra lui manquent. Malgré tout, cette pandémie lui a permis de revoir et de consolider ses routines vis-à-vis de son corps et de sa voix. Elle a pris à bras-le-corps certains écueils techniques et en a également profité pour nourrir son imaginaire en créant, notamment par la peinture, l’écriture ou encore la broderie.

Quel est votre plat préféré et pourquoi ?

J’ai une passion pour les bols et les assiettes composées. J’ai envie que chaque repas soit une aventure en termes de textures, goûts et couleurs.

Si vous étiez sur une île déserte et que vous ne pouviez écouter qu’un seul morceau de musique, lequel choisiriez-vous ?

Les nuits d’été de Berlioz.

Préférez-vous craquer une note aigüe ou avoir un problème de costume lors d’un spectacle?

Si l’inconfort d’un habit ou d’une paire de chaussures nuit à l’ensemble d’une prestation, mieux vaut craquer une note!

Comment voyez-vous votre voix évoluer dans les 10 prochaines années ?

S’il y a bien un domaine où vieillir ne me fait pas peur, c’est celui de la voix ! J’ai hâte de savoir comment ma voix va s’emparer de la maturité pour proposer d’autres couleurs et se faire le véhicule de toutes mes expériences de vie. Je suis en transition de tessiture (de soprano à mezzo-soprano) depuis quelques mois et je trouve cela fascinant de voir où ma voix me mène.

Votre liste des 10 meilleures chanteuses dans votre type de voix ?

Christa Ludwig (pour son legato et sa façon de gérer les différents registres de sa voix), Jennifer Larmore (pour son timbre et sa façon de vocaliser surtout dans les airs de Rossini), Jessye Norman (pour sa capacité à aborder tous les types de répertoire avec finesse et intelligence), Anita Rachvelishvili (c’est indescriptible… une voix qui emmène ailleurs), Joyce DiDonato (pour sa personnalité artistique, son énergie et sa dévotion à l’art du chant), Cecilia Bartoli (pour sa virtuosité, mais aussi tout le travail qu’elle fait pour revaloriser du répertoire oublié), Elīna Garanča (pour son timbre profond), Marylin Horne (pour l’étendue de sa voix), Janet Baker (pour la beauté de son timbre) et Pauline Viardot (une chanteuse du 19e siècle dont il n’existe aucun enregistrement; j’ai beaucoup lu à son sujet et sa vie est fascinante).

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A propos de l'auteur

Justin Bernard est détenteur d’un doctorat en musique de l’Université de Montréal. Ses recherches portent sur la vulgarisation musicale, notamment par le biais des nouveaux outils numériques, ainsi que sur la relation entre opéra et cinéma. En tant que membre de l’Observatoire interdisciplinaire de création et de recherche en musique (OICRM), il a réalisé une série de capsules vidéo éducatives pour l’Orchestre symphonique de Montréal. Justin Bernard est également l’auteur de notes de programme pour le compte de la salle Bourgie du Musée des Beaux-Arts de Montréal et du Festival de Lanaudière. Récemment, il a écrit les notices discographiques pour l'album "Paris Memories" du pianiste Alain Lefèvre (Warner Classics, 2023) et collaboré à la révision d'une édition critique sur l’œuvre du compositeur Camille Saint-Saëns (Bärenreiter, 2022). Ses autres contrats de recherche et de rédaction ont été signés avec des institutions de premier plan telles que l'Université de Montréal, l'Opéra de Montréal, le Domaine Forget et Orford Musique. Par ailleurs, il anime une émission d’opéra et une chronique musicale à Radio VM (91,3 FM).

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