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Flute in the Wild
Jaye Marsh, flûtes; Heidi Elise Bearcroft, harpe; Darren Hicks, basson; Andrew Morris, percussions; John Rice, conteur; Christina Marie Faye et Richard Herriott, piano
Étiquette: Centredisques, 2021
L’album porte bien son nom. Flute in the Wild, la flûte en pleine nature. Initiée par la flûtiste Jaye Marsh, cette nouvelle parution de Centredisques nous immerge en effet dans un univers champêtre, tantôt paisible, tantôt intriguant, voire angoissant. Pas besoin de connaître les musiques de Diane Berry, Elizabeth Raum, Richard Mascall et Richard Herriot pour pouvoir les apprécier tant elles éveillent en nous un imaginaire de sonorités.
Tout commence sereinement par une pièce, intitulée Calling, qui fait entendre les cancanements d’un huard, animal devenu un emblème national canadien, aux côtés de la flûte. La compositrice Diane Berry a utilisé ici une captation de John Neville depuis la Baie géorgienne (Ontario) et compose un véritable duo entre l’interprète, en l’occurrence Jaye Marsh, et l’animal.
Nous poursuivons notre parcours bucolique avec une pièce de Élizabeth Raum, bien plus longue que la première de l’album. Cette autre compositrice fait appel aux sonorités aériennes de la harpe, jouée par Heidi Elise Bearcroft, pour nous mener un peu plus loin en forêt, sous le ciel nordique de l’Ontario, là où l’atmosphère est davantage teintée de mystères et de mysticisme.
Changement de ton pour la troisième œuvre au programme avec une alternance entre des passages d’un conte récité par John Rice, de la Première Nation Wasauksing, et des passages musicaux qui s’imprègnent des paroles. Au total, cinq mouvements au cours desquelles le compositeur Richard Mascall nous invite à découvrir les pratiques, les croyances et la sagesse ancestrales des peuples autochtones qui font corps avec la nature.
L’enregistrement se termine par une œuvre pleine de rêveries de Richard Herriott, en parfaite adéquation avec l’esprit des premières pièces, et par une œuvre plus substantielle d’Elizabeth Raum, une fois encore. Cette dernière offre une orchestration plus dense, plus éloignée de la nature à l’état sauvage, en alliant les sonorités de la flûte, de la harpe et du basson joué par Darren Hicks.
Si vous aimez décrocher de votre téléphone de temps à autre ou vous ressourcer au contact des grands espaces, alors cet album est fait pour vous.
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