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4.8
Body in motion
Daniel Janke, piano et compositions; Adele Armin, Mark Fewer, Aaron Schwebel, violons; Rory McLeod, alto; Amahl Arulanandam, Richard Armin, violoncelles; Alan Hetherington, percussions.
Centredisques, 2022
« Body in Motion est un hommage aux chorégraphes et danseuses et danseurs du monde entier. Ce sont les travailleuses et travailleurs les plus acharnés des arts de la scène. Vous êtes une inspiration. » C’est ainsi que s’exprime le compositeur canadien Daniel Janke au sujet de son nouvel album paru chez Centredisques. Après Songs of Small Resistance, en 2021, il nous revient avec trois créations de musique de chambre et une dernière pour piano solo.
On ne peut que recommander cet album. On est charmé dès la première pièce, Martha Black’s Reel, par un motif répété en boucle qui nous rend accro à la musique. On reconnaît là la culture musicale celtique, celle des violoneux, mais bientôt d’autres influences viennent alimenter les compositions de Daniel Janke.
C’est ensuite une ambiance méditative qui nous accompagne aux sons toujours envoûtants du violon. La présence d’une longue pédale comme note fondamentale, en dessous ou au-dessus de la mélodie ornementée, renforce encore davantage cette impression. Le deuxième mouvement du Quatuor à cordes no 2 « Rivière » est marqué par de plus fortes tensions, des dissonances nées de la friction répétée entre des demi-tons. Les brefs chromatismes, très nombreux dans le troisième mouvement, suggèrent intelligemment le courant de cette rivière. Dans le quatrième et dernier mouvement, on revient à quelque chose de méditatif, mais la musique semble ici porter en elle une souffrance sourde.
Yaa Asantewaa (partie 1) est empreinte d’orientalisme, notamment par le choix du mode mineur et l’impression de libre improvisation qui s’en dégage. Quant à la dernière œuvre au programme, The Bells, celle-ci met le piano en pleine lumière. On y retrouve un charme envoûtant comparable à la première pièce et à son motif obsédant qui procure une agréable sensation de buzz. La tête nous tourne…
S’il n’y avait qu’une seule chose à regretter, c’est que l’album soit trop court (à peine plus de 45 minutes).
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