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Cet été, l’Orchestre de la Francophonie fêtera ses quinze ans. Le programme de la soirée (le 7 août, Maison Symphonique), qui se déroulera à la Maison symphonique, a demandé mûre réflexion. C’est finalement vers la 2e Symphonie de Mahler, dite « Résurrection » que le choix du directeur artistique Jean-Philippe Tremblay s’est porté.
« C’est en tenant compte de ce que les musiciens avaient le goût de faire depuis plusieurs années que nous avons choisi cette œuvre extraordinaire, mais Mahler est un compositeur qui demande un gros effectif, ce qui n’est pas toujours facile à trouver, dit-il. Cette symphonie qui passe de l’ombre à la lumière, très exigeante pour les musiciens, est une belle récompense de musique intense ».
Le chœur et les deux voix qui s’entrecroisent à la fin viennent souligner l’événement que l’on célébrera. « On recherchait une œuvre qui aurait un mandat le plus fort possible auprès des jeunes. Une pièce réconfortante pour l’humanité, qui fait partie de ces grands moments de musique qui nous permettent de nous connecter tous ensemble. »
Pour l’occasion, le chœur sera formé de chanteurs venant de toute la province, recrutés par l’Alliance des Chorales du Québec. Les artistes seront presque deux cents sur scène où deux voix québécoises seront en vedette : France Bellemare, soprano (3e prix du CMIM 2015) et Julie Boulianne (4e prix du CMIM 2007), mezzo-soprano.
Tremblay ne cache pas son envie de continuer à développer l’académie d’orchestre, qui se veut une formation professionnelle post-études pour les jeunes musiciens en devenir. L’académie de l’Orchestre de la Francophonie s’articule autour de trois grands pôles : former un jeune musicien d’orchestre compétent, former un musicien curieux et finalement former un musicien généreux qui sera engagé dans les communautés où il ira. L’aspect pédagogique demeure l’un des soucis les plus importants puisqu’il faut montrer aux jeunes la réalité de la vie de musicien d’orchestre, qui n’est pas seulement de jouer en concert. Jean-Philippe Tremblay insiste d’ailleurs beaucoup sur la question de l’implication du musicien. C’est en s’inspirant des orchestres qui fonctionnent bien qu’il a remarqué qu’il s’agissait bien souvent de formations où les musiciens étaient eux-mêmes actifs dans la gestion de l’orchestre et ancrés dans la communauté.
Par ailleurs, dans la continuité du souci de l’investissement des jeunes, l’orchestre démarre cette année le projet des Jeunes Ambassadeurs à Haïti. Le but ? Envoyer de jeunes musiciens former les professeurs dans un foyer et travailler avec les jeunes de là-bas. « Il ne faut pas oublier que quand on va former un professeur, ce dernier va former une centaine d’élèves, ajoute M. Tremblay. Cela fait de nous tous de meilleurs musiciens », confie-t-il. Et il ne cache pas son envie de continuer à s’investir dans de tels projets. D’ailleurs, un partenariat avec Kinshasa en République démocratique du Congo est déjà en train de se mettre en place pour l’avenir afin de mettre en valeur les traditions culturelles africaines.
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