Critique | Le Messie de Yannick fait vibrer La Basilique Notre-Dame de Montréal

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Les représentations du Messie de Haendel à la Basilique Notre-Dame de Montréal étaient une tradition annuelle de l’Orchestre symphonique de Montréal jusqu’à ce que, il y a une douzaine d’années, son directeur artistique Kent Nagano abandonne Haendel au profit de Bach. Le directeur artistique de l’Orchestre Métropolitain (OM), Yannick Nézet-Séguin, a grandi avec cette tradition, comme il l’a annoncé avant le concert depuis la scène, et c’est la deuxième année consécutive que l’OM présente Le Messie à la Basilique devant une salle comble. Nézet-Séguin a laissé entendre que cela deviendrait une tradition, donc il y a lieu d’espérer que ce sera un événement annuel.

Ce que vous avez manqué

La représentation du 9 décembre a présenté un Messie presque complet, ne laissant de côté que les numéros 44 et 45 de l’édition en 47 mouvements et trois sections basée sur la partition de Bärenreiter que Nézet-Séguin a entièrement annotée en 2017 lorsqu’il a joué le Messie avec l’OM pour la première fois ensemble. Avec l’entracte après la première partie, le concert a duré environ trois heures.

Nézet-Séguin a dirigé l’OM et un chœur de 40 chanteurs professionnels dans une interprétation pleine d’entrain, passant d’un mouvement à l’autre sans pause. De l’ouverture au chœur « Amen » final, le chef d’orchestre a su capter l’attention du public. Tous les chœurs étaient émouvants, avec une peinture parfaite du texte (les passages doux étaient doux et les passages forts étaient forts) et le chœur s’est bien projeté dans la grande salle. Le public s’est levé pour le chœur « Hallelujah », comme le veut la tradition anglaise. Il y avait moins de 10 nouveaux chanteurs dans le chœur par rapport à l’ensemble de l’année dernière et l’expérience s’est manifestée dans l’exécution.

OM Messiah. Yannick Nézet-Séguin, OM Chorus, Frédéric Antoun. Photo: François Goupil – Orchestre Métropolitain

La soprano Anna-Sophie Neher a projeté un soprano clair qui a été utilisé avec beaucoup d’effet dans ses solos, en particulier dans le final « I know that my Redeemer liveth ». Le ténor Frédéric Antoun a commencé le concert avec une bonne interprétation de « Comfort ye » et « Ev’ry valley » et a été constant tout au long du concert. Le maillon faible de cette soirée était la mezzo Emily D’Angelo, dont les tons de poitrine gutturale dans les premiers solos d’alto étaient vulgaires, mais elle a allégé son ton dans la deuxième partie avec « He was despised and rejected ».

OM Messiah. Emily D’Angelo, Anna-Sophie Neher, Geoffroy Salvas, Frédéric Antoun. Photo: François Goupil – Orchestre Métropolitain

L’OM a réuni quatre solistes canadiens de premier plan. La découverte de la soirée a été Geoffroy Salvas, qui a remplacé à l’improviste Jonathon Adams, indisposé, dont le nom figurait dans le programme. Salvas a projeté un baryton clair et chaleureux qui a rempli la salle en commençant par ses récitatifs d’ouverture, suivis de l’aria « The people that walked in darkness ». Il a été un peu déconcerté par le tempo rapide de Nézet-Séguin pour « The trumpet shall sound ».

Ce qui laissait à désirer

Tous les mouvements du Messie sont de véritables joyaux et Nézet-Séguin n’a pas déçu. Sa seule occasion manquée a été de faire quelque chose de plus musical du 12e mouvement de la Symphonie pastorale. Il y a des années, j’ai entendu le potentiel de ce mouvement lors d’une répétition générale qui ressemblait à la pastorale de la Symphonique Fantastique de Berlioz ; il était émouvant et contemplatif. Malheureusement, ici, il a été traité comme un interlude et donnait l’effet d’un bâillement.

L’OM est félicité pour avoir remis au public un programme imprimé de 20 pages. Les textes anglais et français juxtaposés étaient joliment présentés. Malheureusement, il aurait fallu ajouter 4 pages supplémentaires pour inclure les biographies des interprètes, car le code QR fourni renvoyait à un site qui n’était pas à jour. L’édition utilisée lors de la représentation ne figurait pas non plus dans le programme.

Les représentations du Messie de Haendel par l’Orchestre Métropolitain se terminent le mercredi 11 décembre à 19h30, Basilique Notre-Dame. www.orchestremetropolitain.com

Évaluation :

– Chef d’orchestre : 9/10
– Orchestre : 9/10
– Chœur : 9/10
– Solistes : 9/10

D’autres Messie à Montréal

– 11 décembre : Chœur Saint-Laurent, Singing-along Messiah, Église baptiste de Westmount
– 12 déc. : Orchestre classique de Montréal, Crypte de l’Oratoire Saint-Joseph
– 14 décembre : Les Violons du Roy, Maison Symphonique
– 14 décembre : Sing-along Messiah, Cathédrale Christ Church
– 22 décembre : ArtChoral, Maison Symphonique

Note de l’éditeur : cet article a été mis à jour avec de nouvelles informations.

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