Les Chanteurs de l’Université Bishop’s célèbrent leur 50e anniversaire

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Les Chanteurs de l’Université Bishop’s célèbrent leur 50e anniversaire en présentant un concert magistral : La Messe en si mineur de J.S. Bach

Sherbrooke, le 26 octobre 2017 – C’est dans le cadre exceptionnel de l’Abbaye Saint-Benoît-du-Lac ainsi qu’à la splendide Église Saint-François-Xavier de Bromont que les Chanteurs de l’Université Bishop’s présenteront les 25 et 26 novembre prochains la Messe en si mineur de J.S. Bach sous la direction du chef invité Julien Proulx. Un orchestre symphonique accompagnera les 40 choristes ainsi que les sopranos Melinda Enns et Marie Magistry, la mezzo-soprano Marie-Andrée Mathieu, le ténor Jacques-Olivier Chartier et le baryton Alexandre Sylvestre.

Un concert magistral

La Messe en si mineur de J.S. Bach est le couronnement d’une vie dédiée à la musique sacrée. Aussi magnifique et agréable à l’écoute que complexe, l’œuvre est inépuisable de richesses et de découvertes. Elle est considérée comme l’une des œuvres les plus exigeantes du répertoire choral.

« C’est l’œuvre parfaite pour rendre hommage à Howard Brown et célébrer notre 50e

anniversaire » souligne le Dr. Jack Eby, professeur de musicologie et responsable du département de musique à l’Université Bishop’s. Howard Brown, fondateur de la chorale et du département de musique en 1967, était en effet un fervent admirateur de Bach et il aimait particulièrement la Messe en si mineur.

« C’est un projet extrêmement ambitieux et gratifiant pour nos choristes » mentionne Fannie Gaudette, directrice artistique des Chanteurs de l’Université Bishop’s. Les chanteurs sont emballés de travailler avec le chef Julien Proulx, directeur artistique de l’Orchestre symphonique de Drummondville. Au cours des dix dernières années, il a été chef en résidence à l’Orchestre de chambre I Musici de Montréal et directeur artistique de l’Orchestre des jeunes de Sherbrooke et de l’Orchestre de l’Université Laval. Il a également dirigé, à titre de chef invité, les Violons du Roy, l’Orchestre Métropolitain, l’Orchestre du Festival international de Lanaudière ainsi que les orchestres symphoniques de Montréal, Laval, Sherbrooke et du Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Dynamique et passionné, sa générosité et ses grands talents de communicateur permettent à tous de découvrir en toute simplicité les chefs d’œuvres de la musique classique. Julien donnera d’ailleurs une Conférence sur la Messe en si mineur suivie d’une répétition avec le chœur, ouverte au public, le 8 novembre prochain à la Salle Bandeen de l’Université Bishop’s à compter de 19 h – tous sont les bienvenus. Quelle belle façon d’entrer dans l’univers captivant de Bach à travers ce grand chef-d’œuvre!

La Messe en si mineur de J.S. Bach

Constamment décrite comme le chef d’œuvre absolu de Bach, cette messe énigmatique fascine les plus grands musicologues depuis des décennies.

En 1733, la mort soudaine du souverain Frédéric-Auguste, électeur de Saxe et roi de Pologne, plonge toute la Saxe dans un deuil national : la musique d’église est par conséquent interdite pendant six mois. Puisque le nouveau souverain est catholique et dans l’espoir d’obtenir un poste, Bach profite de ce congé forcé pour composer une Missa qui met en musique les deux textes liturgiques que les deux confessions, catholique et luthérienne, ont en commun : le Kyrie grec et le Gloria latin. Toutefois, aucun poste ne lui a été offert.

Toutefois, la version complète de La Messe en si mineur occupa le compositeur pendant plus de 25 ans. Pour une raison inconnue, Bach composa à la fin de sa vie trois fascicules distincts (qu’il annexera à la Missa de 1733, la transformant ainsi en Missa tota. Et par « composa », nous devrions aussi dire « récupéra » ou « adapta » puisque la majorité du matériel provient d’œuvres antérieurs. L’exemple le plus évident est le remploi et l’adaptation d’un Sanctus composé en 1724. L’exemple le plus émouvant : le Crucifixus du Symbolum Nicenum que Bach emprunta à la cantate Weinen, klagen, sorgen, zagen, BWV 12. Le résultat final n’a toutefois rien d’un collage réalisé en vitesse pour des raisons pratiques. Il semblerait que Bach voulait donner une seconde vie à certains des plus beaux mouvements de ses cantates en leur fournissant un texte en Latin. Heureusement pour nous car la Messe en si mineur comprend sans aucun doute certaines de ses plus belles pages qui autrement auraient peut-être disparues.

L’oeuvre n’a jamais été interprétée en totalité du vivant de Bach. L’extrême difficulté des choeurs et sa durée exceptionnelle auraient empêché son insertion dans tout service religieux. La mise en musique non conventionnelle des textes aurait pu également être considérée trop catholique ou trop luthérienne, selon la confession. Heureusement, ces contraintes nous concernent peu à notre époque, bien que l’œuvre demande beaucoup de ses interprètes et qu’elle ne soit pas aussi diffusée qu’elle le mérite.

Un rêve qui devient réalité

L’an dernier les Chanteurs ont demandé à leur public de suggérer des demandes spéciales pour choisir le répertoire de leur traditionnel concert pop du printemps. “Quand j’ai reçu la demande : « Bach’s B minor Mass », j’ai trouvé cela très drôle et j’ai répondu : « in my dreams!»” se souvient Fannie Gaudette. Elle ne se doutait pas à quel point ce mélomane tenait à entendre la Messe en si mineur chantée par la chorale de Bishop’s. C’est donc grâce à un généreux don de ce membre du corps professoral de Bishop’s, ainsi qu’au soutien du commanditaire principal des Chanteurs de l’Université Bishop’s, Québecor, que ce grand concert est possible. La générosité de Québecor a permis à la chorale non seulement de consolider sa série de concerts, mais aussi de transformer de tels rêves en réalité.

Les billets sont disponibles à la billetterie du Théâtre Centennial 819 822.9692. Pour l’achat en ligne et pour de plus amples renseignements sur le concert et les solistes, consultez

www.busingers.ca/

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