Une soirée karaoké à Québec est à l’origine d’une éclosion d’au moins 50 nouveaux cas de COVID-19

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Un soirée karaoké au Bar le Kirouac, dans la Basse-Ville de Québec, est à l’origine d’au moins 50 nouveaux cas de COVID-19, selon le CIUSSS de la Capitale-Nationale. Le bar en question a été fermé pendant trois jours afin de procéder à la désinfection totale des lieux. Visionnez ici un reportage à ce sujet sur le site web du Journal de Québec. De plus, cette soirée serait à l’origine d’au moins trois nouveaux cas dans des écoles de Québec où plus de 200 élèves sont, depuis le 3 septembre, en congé forcé.

Le karaoké, qui constitue une source de revenus non-négligeable pour les propriétaires de bars au Québec, ne fait pas encore partie des activités intérieures interdites par la Santé publique, contrairement à la danse.

«Le chant, le fait de crier fort, ce sont des éléments qui mettent le milieu dans lequel ça se déroule fortement à risque. Ajoutés à l’ambiance des bars, c’est un cumul de risques extrêmement périlleux», explique le directeur de santé publique de la Capitale-Nationale par intérim, le Dr Jacques Girard.

Le chant et les risques reliés à la transmission du COVID-19 demeure un sujet de controverse. Après une répétition sans distanciation le 25 février dernier, au Pays-Bas, 102 des 130 membres du Amsterdams Gemengd Koor ont été atteints par le coronavirus et un d’entre eux, un homme de 78 ans, est décédé. Trois autres décès sont liés à cet événement.

Depuis cette semaine, des centaines d’étudiants en chant sont de retour dans les locaux des universités et des Conservatoires du Québec afin de résumer leurs études. Malgré plusieurs mesures sanitaires mises en place afin de protéger les étudiants et le personnel enseignant (distanciation, écrans protecteurs, désinfection régulière des locaux), la Dre. Caroline Quach-Thanh, microbiologiste-infectiologue, épidémiologiste, professeure titulaire à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal et médecin responsable de l’unité de prévention et contrôle des infections du CHU Sainte-Justineestime qu’il faut en faire plus afin d’éviter de contaminer les autres en chantant. Lors d’un entretien Zoom avec la faculté de chant de l’Université de Montréal, elle affirmait que les couvre-visages faits maison n’offraient pas assez de protection et que, s’il n’est pas possible de se procurer un masque N95, l’utilisation d’un masque chirurgical bleu est recommandée pour un maximum de 4 heures. Les professeurs et les élèves devraient tous deux porter le masque car les écrans protecteurs, comme le plexiglass, n’empêchent pas les gouttelettes de cheminer autour de l’écran protecteur pour rejoindre l’autre personne. De plus, selon elle, les cours ne devraient pas durer plus de 40 minutes.

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