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Cedille4
En cette année où toutes les institutions américaines tentent d’afficher des références multiculturelles, la question sans réponse est de savoir si la musique classique a quelque chose de positif à apporter. Aucun grand orchestre n’a dépassé l’ouverture ou l’intermezzo symbolique d’un compositeur issu d’une minorité, et aucune œuvre d’un artiste méconnu n’a encore saisi l’esprit de notre époque. Malgré toutes ses embauches de v-ps de la diversité et de PR woke, l’industrie musicale n’a pas changé ses habitudes, ni le public ses goûts.
Le présent récital constitue une sorte de percée. Will Liverman, un baryton que l’on a beaucoup vu au Met, a choisi des chants de compositeurs noirs de deux ou trois générations, des chansons qui mettent à mal les mises en scène plus blanches que blanches des années passées. “Pale Hands I Love Thee” de Henry Burleigh (1866-1949) sonne de manière riche et transgressive à côté des oraisons vaporeuses de Rudolph Valentino et Richard Tauber.
Un “Amazing Grace” alternatif, réglé par Leslie Adams (né en 1932), remplace la foi humble par une aspiration brute, imparable dans sa vigueur. Deux chansons de Shawn E Okpebholo (né en 1981) rappellent les attaques raciales dans les États du Sud, tandis que Birmingham Sunday de Richard Farina nous laisse avec une lueur d’espoir dans un idiome narratif tout américain.
Livermore invoque une gamme d’émotions et de couleurs, délicatement soutenu par le pianiste Paul Sanchez. J’ai écouté cet album avec plaisir et affirmation. Il existe une richesse de talents divers et variés, et ils ont une variété de messages pour nos confusions actuelles. Il ne nous reste plus qu’à écouter.
NL
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