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Orchid4
Assis dans la chaise du dentiste, les oreilles assaillies par Classic FM, j’ai prié pour un album aussi varié que celui-ci, où l’on trouve un compositeur né en 1656 et l’autre en 1996. Pendant que la fraise tournait, je me disais qu’il devait y avoir une place en enfer pour un DJ qui fait jouer la cavatine pour guitare de Stanley Myers du film Voyage au bout de l’enfer, aux côtés de la sonnerie de téléphone Für Elise de Beethoven (et s’il n’y en a pas, j’en ferai une).
Arirang s’ouvre sur un morceau pour violoncelle solo de Marin Marais (1656-1928), suivi d’un autre de Caroline Shaw (née en 1982). Les trois sections de la suite From Jewish Life d’Ernest Bloch, vieille d’un siècle exactement, sont entrecoupées de nouvelles œuvres d’Anna Pidgorna, Iman Habibi et Franz Schubert (je parie que vous n’aviez pas prévu de le voir ici). La sonate pour violoncelle composée par Debussy peu avant sa mort clôt le programme.
Daniel Hamin Go est le violoncelliste soliste. L’enregistrement a été réalisé au Glenn Gould Studio de Toronto et je ne peux m’empêcher de penser que l’excentrique pianiste aurait salué l’éclectisme de ce projet. Si seulement les autres maisons de disques pouvaient se rappeler que leur mission première est de nous surprendre. À se procurer.
Traduction : Andréanne Venne
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