This page is also available in / Cette page est également disponible en: English (Anglais)
-
Interprétation4
Votre défi du week-end : nommez chaque membre du groupe des Six.
- Poulenc et Milhaud ? Pas mal.
- Arthur Honegger ? Bien (sauf si vous êtes Suisse).
- Germaine Tailleferre ? Très bien.
- Georges Auric ? Excellent.
Alors, qui avons-nous oublié ? Louis Durey (1888-1979). Personne ne se souvient de Durey.
Les Six sont apparus dans le Paris des années 1920 en tant qu’acolytes de l’iconoclaste Erik Satie. Ils ont brièvement capturé l’esprit du temps avant de partir chacun dans sa direction. Ce disque ingénieux est constitué de musique à la clarinette et au piano composée durant une période ou l’autre de leur carrière. On peut entendre Francis Poulenc, le plus lyrique des Six et le seul à avoir un opéra majeur à son actif, dans des sonates de 1918, 1922 et 1962, la plus ancienne étant un andante des plus accrocheurs, le genre que les gens fredonnaient en partant fonder de nouvelles colonies.
Darius Milhaud, qui pouvait facilement écrire pour n’importe quel instrument, a atteint son centième opus à la mi-trentaine, une sonatine au centre délicieusement fondant. Auric, qui passa sa vie à écrire des partitions de musique de film, a donné Imaginées pour clarinette et piano de 1971. Tailleferre, qui a vécu le plus longtemps, a écrit une Arabesque en 1973. Honegger est représenté par la belle Sonatine de 1921-1922. Et Durey ? Il n’y a rien de Durey. Il n’y a jamais rien de Durey.
Davide Bandieri, clarinette solo de l’Orchestre de chambre de Lausanne, est la force motrice de ce groupe. Le pianiste Guillaume Hersperger s’essouffle pour suivre. C’est un disque amusant qui rappelle l’esprit des années 1920. Levez le regard et vous verrez peut-être un bœuf sur le toit.
NL
Inscrivez-vous aux actualités du blogue : www.slippedisc.com
Visitez le site web : www.normanlebrecht
Traduction : Andréanne Venne
This page is also available in / Cette page est également disponible en: English (Anglais)