This page is also available in / Cette page est également disponible en: English (Anglais)
-
3
La pianiste germano-japonais, artiste trophée de Deutsche Grammophon, continuer de lutter contre la sclérose en plaques avec courage, optimisme et ingéniosité. Sur son dixième album, elle cherche à donner une touche contemporaine aux préludes de Frédéric Chopin en les jumelant à certains de ses compositeurs modernes préférés.
Son approche audacieuse change la palette de couleurs dans le Chopin de sorte que certains préludes sonnent comme des fragments de Philip Glass laissés sur la table de mixage – sans que Glass fasse partie de la sélection. Les compositeurs qu’elle choisit sont incontestablement plus éclectiques.
Il y a l’Italien Francesco Tristano, qui repense la création de l’univers ; le Hongrois György Ligeti qui s’imagine l’avoir créé lui-même, et Nino Rita qui a écrit la bande originale du film Création. Également présents à Chilly Gonzales, Arvo Pärt, Toru Takemitsu et Alice elle-même avec une berceuse en guise de conclusion, basée sur des morceaux du Requiem de Mozart. Tout compte fait, c’est une expérience époustouflante qui fonctionne presque et, quand ce n’est plus le cas,ça reste suffisamment intéressant pour capter notre attention.
Pour qu’un ou qu’une pianiste se démarque aujourd’hui, celle-ci doit faire plus que débiter les concertos de Grieg et de Schumann sur Naxos et sur Youtube. Ce genre de compilation crée une nouvelle tendance et place la barre très haut en faveur de l’individualisme. Je ne me tournerais pas vers cet album d’abord pour écouter les préludes de Chopin, mais je le garderai quand même à portée de main pour les soirées où mon humeur est agitée et instable. Dans trois ans, retenez mes mots, Lang Lang sortira une copie conforme de cet album.
This page is also available in / Cette page est également disponible en: English (Anglais)