La Chapelle historique du Bon-Pasteur: un an après l’incendie

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Montréal, le jeudi 23 mai 2024 – Le 25 mai 2023, un terrible incendie dévastait le monastère du Bon-Pasteur. Un an plus tard, les résidents et résidentes de la coopérative d’habitation Sourire à la vie et de la Maison Aurélie-Cadotte ainsi que les organismes qui y étaient logés pleurent encore ce lieu symbolique sur le plan patrimonial, culturel et social.  Perdre sa maison dans ces conditions est d’une immense tristesse !

Au cœur de ce monument historique important de Montréal se trouvait la Chapelle historique du Bon-Pasteur reconnue parmi les plus importantes salles de concert de Montréal. À l’aube de sa 35e saison, elle a malheureusement été gravement endommagée et a dû fermer ses portes pour une durée indéterminée.  Sa programmation musicale a été relocalisée au Centre Canadien d’Architecture, institution qui a répondu présent dès les lendemains de l’incendie et dont l’entraide est exemplaire. Ainsi, une partie importante de la mission de la Chapelle est préservée, soit une offre accessible à la musique de concert pour tous les citoyens et les citoyennes de Montréal.

Bon-Pasteur

Portant la jeune relève professionnelle au cœur de son action depuis son inauguration en 1988, la Chapelle historique du Bon-Pasteur a été un tremplin pour de nombreux musiciens et musiciennes qui connaissent aujourd’hui une grande carrière internationale. Toutefois, privée de son lieu d’ancrage, son apport à la communauté musicale se trouve grandement amoindri, que ce soit par l’impossibilité d’accueillir des artistes en résidence ou d’offrir ses équipements pour des enregistrements et des captations.  L’incendie a clairement laissé une plaie béante dans le milieu musical montréalais et dans le cœur des citoyens et citoyennes. 

Dès le lendemain du sinistre, le ministre de la Culture et des Communications Mathieu Lacombe ainsi que la mairesse de Montréal Valérie Plante se sont engagés à reconstruire la Chapelle historique du Bon-Pasteur. La mairesse avait d’ailleurs lancé que « Si, à Paris, ils ont été capables de reconstruire Notre-Dame-de-Paris, j’ai confiance qu’avec le gouvernement du Québec et nos autres partenaires, on va être capables de rebâtir [le monastère du Bon-Pasteur] ». Depuis, peu de nouvelles ont été transmises.

Dans une lettre ouverte cosignée par plusieurs personnalités, le Conseil québécois de la musique dit attendre avec impatience des nouvelles sur l’état du bâtiment qui a fait l’objet d’importants travaux de préservation et d’études afin de préparer les futures étapes visant sa reconstruction. Aussi, il souhaite inviter la Ville à s’engager officiellement à restaurer dans les meilleurs délais cette salle de concert indispensable à une métropole culturelle comme Montréal. Certes, sa réfection demandera des travaux majeurs. Cependant, elle sera assurément exceptionnelle si elle s’inspire du projet original de transformation du Monastère du Bon-Pasteur qui réunissait la sauvegarde du patrimoine bâti, l’occupation des lieux par des résidents ainsi que l’accès à la culture dans une perspective de proximité.

Nous tenons à rappeler l’importance de la Chapelle historique du Bon Pasteur à toutes les parties prenantes de ce projet d’envergure et nous les appelons à travailler ensemble pour entreprendre sa reconstruction et à s’engager à la rendre à nouveau disponible à la communauté dans les meilleurs délais. 

Les musiciens et musiciennes, les compositeurs et compositrices, les citoyens et citoyennes sont impatients de retrouver l’ambiance intime et chaleureuse de ce lieu de musique incomparable.

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