Danse Danse présente Palermo Palermo, du Tantztheater Wuppertal de Pina Bausch

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Danse Danse accueille 23 danseurs du légendaire Tanztheater Wuppertal de feue Pina Bausch pour l’immense  fresque Palermo Palermo. Un événement présenté dans le cadre de Montréal en Lumière. Salle Wilfrid-Pelletier, les 23-24-25 février. 

Palermo Palermo fait partie d’une série de portraits dansés de villes dans l’œuvre de la danseuse et chorégraphe Pina Bausch. Créée en 1989, pendant une résidence à Palerme, la pièce est presque prémonitoire. Peu de temps avant la chute du mur de Berlin, Pina Bausch imagine en effet avec le scénographe Peter Pabst un mur de briques qui s’effondre et la chorégraphe fait danser ses interprètes sur ces ruines. Ils sont inquiets et graves – métaphore parfaite des « murs invisibles qui existent partout dans le monde, dans nos têtes ».

Les spectacles de Pina Bausch tressent parole, jeu d’acteur et danse. On a tout d’abord comparé son langage chorégraphique et scénique aux mécanismes de  l’opéra, à ceux du ballet, puis son approche dramaturgique et sa compréhension de la scénographie ont donné un élan décisif au terme de terme de « danse-théâtre»  (Tanztheater ) qui s’est dès lors s’est imposé pour qualifier son mode d’expression.

Une interprète danse sur les ruines du mur effondré dans Palermo Palermo, du Tanztheater Wuppertal Pina Bausch © Oliver Look

Une interprète danse sur les ruines du mur effondré dans Palermo Palermo, du Tanztheater Wuppertal Pina Bausch © Oliver Look

Des musiques

La danse-théâtre n’est pas de la danse jouée ou du théâtre dansé. Elle est danse car il y a musiques, dans le sens où l’organisation des temps et des silences qui la compose constitue une musique audible et visible. Il y a théâtre parce des personnages existent et s’expriment. L’artiste interprète devient acteur et danseur, sans être tenu à aucun style chorégraphique ni à un jeu théâtral spécifique.

Avec la collaboration musicale de Matthias Burkert, les 23 danseurs et danseuses du Tanztheater Wuppertal de Pina Bausch évoluent sur une bande son tissée de musiques d’Edvard Grieg, de Niccolo Paganini, de la musiques traditionnelles de Sicile, du sud de l’Italie, d’Afrique, du Japon et d’Écosse, de la musique de la Renaissance et enfin, du blues et du jazz des États-Unis.

À l’heure où la planète se hérisse de barrières plus “sécurisées” que jamais pour tenter de répondre aux  défis de la mondialisation et à ses nouvelles menaces, la réflexion humaniste de Palermo Palermo demeure plus actuelle que jamais.

Avertissement: La production Palermo Palermo (2h30) montre des moments de nudité partielle et on y entend des coups de feu.

Palermo Palermoà voir absolument à la Salle Wilfrid-Pelletier, les 23-24-25 février.

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