2023 Revue et Corrigée : qu’il est bon de rire d’une année difficile

0
Advertisement / Publicité

2023 Revue et Corrigée se révèle une réussite totale. Ne boudez pas votre plaisir et profitez des nombreuses supplémentaires pour aller rire de 2023 et envoyer cette année au diable. Au Rideau Vert, jusqu’au 7 janvier

2023 Revue et Corrigée n’aurait pas été complète l’évocation des drag-queens. Crédit photo: David Ospina

Les drag-queens de 2023 Revue et Corrigée règlent leurs comptes dans les rayons d’une bibliothèque scolaire. Crédit photo: David Ospina

Revue et Corrigée donne traditionnellement le coup d’envoi des fêtes de fin d’année et la cuvée 2023 comble, avec une coche de plus, toutes les attentes des spectateurs. Les numéros ont la précision pour que le comique fonctionne au quart de tour – les sketchs et les changements de costumes s’enchainent en un clin d’œil, le tout écrit et porté par une équipe d’interprètes poly-talentueux.ses.

Les merveilleux Pierre Brassard, Benoit Paquette, Monika Pilon, Marie-Eve Sanfaçon, Marc St-Martin et Natalie Lecompte, qui signe aussi pour la 5e fois la mise en scène de la revue, entrainent l’audience entre humour, théâtre et music-hall. Les interprètes imitent, chantent, dansent, usent de techniques de clown et de comique de répétition (running joke), une technique de narration qui revient plusieurs fois de suite au cours de différents numéros, comme le font ici le personnage de Bernard Drainville, parfaitement personnifié par Benoit Paquette, ou encore le duo des Sœurs Boulay, version fêtes de fin d’année, incarné par Monika Pilon et Marie-Eve Sanfaçon, qui c’est vrai, se ressemblent déjà un peu.

L’insignifiance artificielle, de CAQ GPT, un moment fort du spectacle. Crédit photo: David Ospina

L’insignifiance artificielle, de CAQ GPT, un moment fort du spectacle. Crédit photo: David Ospina

Les sujets incontournables de l’année sont abordés, les jeux de mots et allusions vont tous azimuts – certaines saynètes sont très drôles –  celle de L’insignifiance artificielle, de CAQ GPT, avec ses vieux ordinateurs des années 90, est assurément un moment fort du spectacle. Il faut aussi mentionner Justin Trudeau en Ken, à la recherche d’une nouvelle Barbie, dans un numéro admirable qui repose à la fois sur une nouvelle mouture de la complainte de Ken, divorcé, et sur des changements de costumes instantanés. Mathieu Bouillon, Nicolas Forget, Luc Michaud, Dominic Quarré, Odrée Rousseau aux textes et Luc Michaud à la script-édition ont fourni des textes impeccables.

L’énergie des interprètes n’a d’égal que le plaisir qu’ils et elles semblent avoir ensemble sur scène et c’est contagieux. J’ai ri de très bon cœur pendant que ma voisine hoquetait de rire (si, si). Alors, pour lutter efficacement contre la grisaille et la déprime ambiante, soumettez-vous au remède de la troupe complice du Rideau vert  et vous aussi, corrigez 2023.

La complainte de Trudeau\ Ken. Crédit photo: David Ospina

La complainte de Trudeau\ Ken. Crédit photo: David Ospina

Aussi : Profitez de votre passage au Rideau vert pour jeter un œil sur le bel ouvrage qui souligne les 75 ans d’histoire du Théâtre du Rideau vert. La maison de la rue Saint-Denis propose en effet Le Théâtre du Rideau Vert : un premier rôle dans l’histoire, un must pour découvrir ses anecdotes, de la rencontre des fondatrices Yvette Brind’Amour et Mercedes Palomino, aux nombreux bons coups de l’institution – des Belles-sœurs à La Sagouine, d’Antonine Maillet.

Partager:

A propos de l'auteur

Les commentaires sont fermés.