Un esprit de rencontre et d’ouverture à l’Autre a animé nos théâtres, nous invitant à comprendre l’ancienne URSS et l’Ukraine. Au Quat’sous jusqu’au 23 mars et chez Duceppe jusqu’au 30 mars.

1.La fin de l’homme rouge Ou le temps du désenchantement au Quat’sous Au Quat’sous,jusqu’au 23 mars Théâtre de Quat’Sous (tuxedobillet.com)

Après soixante-dix ans de marxisme-léninisme, après des millions de morts, après l’implosion de l’URSS, que reste-t-il de l’Homo sovieticus ? À l’aide d’un stylo et d’un magnétophone et, Svetlana Alexievitch a collectionné des portraits de différents héros de la grande utopie de l’Union soviétique. Catherine de Léan en a choisi quatre pour son retour à la mise en scène. Les solos se suivent donc, les comédiens et comédiennes disant leur texte sur une structure rouge flash de deux étages, qui tient à la fois du lit jumeau et de la station de pompier (Max-Otto Fauteux).

Dominique Quenel commence, Vitali Makarov suit. Ils sont tous deux au premier étage de la stucture. La comédienne Laurence Dauphinais se retrouve à la hauteur du balcon pour livrer son texte, au grand bonheur des spectateurs y étant assis. Le jeune Micha Raouentfeld viendra se positionner juste devant les spectateurs, interpellant les spectateurs.

Les textes sont mis en avant et se suivent, ce qui n’est pas un choix facile puisque le spectateur se retrouve avec une suite de quatre solos. Les interprètes restent sur scène une fois leur texte déclamé. Cela montre le découragement des personnages et il se dégage alors plus de cette pièce un parfum d’étude sociologique et d’analyse historique que de pièce de théâtre. Le spectacle laisse le spectateur sur sa faim même si le dernier monologue, celui de Micha Raouentfeld, est un des moments intéressants du spectacle.

Sophie Cadieux offre une performance de niveau olympique. Crédit photo: Danny Taillon

Sophie Cadieux offre une performance de niveau olympique Avec Geoffrey Gaquer. Crédit photo: Danny Taillon

2. Moi, dans les ruines rouges du siècle Duceppe, 28 février – 30 mars,

https://duceppe.com/

Sasha Samar nous entraine sur les traces de sa quête identitaire, qui se déroule Ukraine soviétique, au milieu des années 1980. L’auteur et metteur en scene Olivier Kemeid le suit dès son enfance, quand il découvre qu’il a été kidnappé par son père et que celui-ci a refait sa vie avec une autre femme. Depuis, le petit Sasha veut devenir célèbre pour que sa mère puisse le reconnaître à la télévision.

La pièce est aussi bonne qu’à sa création au Théâtre d’aujourd’hui mais l’action semble un peu perdue sur l’immense scène de Duceppe. Cela n’enlève rien au talent des comédiens, tous très bons – revoir Geoffrey Gaquère en personnage ami douteux est un plaisir. Sasha Samar est toujours bon et mention spéciale à Sophie Cadieux,absolument épatante en gymnase olympique. (Avec Marie-France Lambert, Jean Maheux, Peter Meltev, Aliona Munteanu).
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