Certains maestros se prennent trop au sérieux. Sir Thomas, jamais. Plein d’esprit et d’autodérision, il rendait les répétitions amusantes et les interprétations inspirantes. Adulé en Grande-Bretagne, il a été accueilli avec circonspection à l’étranger, bien que Wilhelm Furtwängler lui ait accordé un profond respect et que Toscanini lui-même ait eu des choses agréables à dire. Pour ce qui est de sa réputation, sir Thomas manipulait les médias d’une main de maître. Un soir, à Liverpool, il invita les journalistes les plus influents à une réception à l’Adelphi, où il dévissa une à une les ampoules du dernier étage avant de…
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