Lucas Debargue : Le pianiste nomade

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Pianiste énigmatique, qui connaît un succès phénoménal après s’être classé quatrième au Concours Tchaïkovski en 2015, Lucas Debargue sera pour la première fois au Québec en décembre prochain pour présenter deux concerts fort attendus. C’est le 4 décembre au Palais Montcalm à Québec et le 9 décembre à la Place des Arts à Montréal qu’on aura le plaisir de découvrir ce jeune pianiste sur scène.

Qui donc est-il ? Lucas Debargue est un pianiste français qui se démarque par un parcours atypique. Il a en effet délaissé les études formelles en piano en 2006, préférant l’improvisation et le déchiffrage. En 2008, il s’inscrit en Lettres et arts à l’université Paris Diderot. Cette « pause » a certainement influé sur son jeu, mais il avoue lui-même ne pas avoir le recul nécessaire pour en apprécier les effets. Il constate toutefois que la littérature a élargi sa sensibilité d’homme et pas seulement de musicien. Ce n’est qu’en 2010 qu’une série d’événements le pousse à revenir graduellement vers le piano et qu’il est admis au Conservatoire de Paris et à l’École Cortot. Durant cette période, pour gagner sa vie, il enseigne et accompagne régulièrement des chanteuses au cabaret du Chat Noir.

De 2013 à 2015, il se présente à quatre concours importants et s’illustre au concours international Adilia Alieva à Gaillard en France (premier prix en 2014) et, bien sûr, au concours international Tchaïkovski en Russie en 2015. Bien que les concours aient eu des conséquences importantes pour sa carrière et qu’ils représentent pour lui une occasion de se confronter à la scène, il a la ferme intention de ne plus se présenter à nouveau en concours.

Nomade dans l’âme, il se laisse porter; il observe, expérimente et s’adapte. Celui qui est surnommé affectueusement « le vagabond » par son professeur, Rena Shereshev­skaya, n’a jamais vraiment emménagé quelque part. La vie de tournée et de déplacements lui est donc naturelle. Avant les concerts, il adopte une routine consistant à travailler le matin et à dormir l’après-midi. Il décrit son stress comme étant ingérable et incontournable, mais il constitue aussi un tremplin pour ses prestations.

En plus de ses nombreux engagements qui lui font parcourir le monde, il présentait récemment un troisième disque, sous l’étiquette Sony Classical, sur lequel il interprète les sonates no 13 et no 14 de Schubert et la 2e sonate de Szymanowski.

Près de chez nous, on l’entendra d’abord au Palais Montcalm, le 4 décembre prochain, dans le Quatuor pour la fin du temps de Messiaen, comme invité de la violoniste Janine Jansen, artiste en résidence à Carnegie Hall pour la saison 2017-2018. Le quatuor sera également joué au Royal Conservatory of Music à Toronto le 5 décembre. Lucas présentera ensuite, le 9 décembre, son premier récital solo en sol québécois à la Maison symphonique de Montréal. Le pianiste y interprétera des œuvres de Scarlatti, Chopin et Fauré, sans oublier le fameux Gaspard de la nuit de Ravel qui l’a rendu célèbre. Ce seront des occasions uniques et à ne pas manquer de découvrir ce prodigieux jeune pianiste.

Palais Montcalm, salle Raoul-Jobin,
4 décembre 2017 à 20 h www.palaismontcalm.ca

Royal Conservatory of Music,
5 décembre 2017 à 20 h www.rcmusic.com

Place des Arts, Maison symphonique,
9 décembre 2017 à 20 h www.placedesarts.com

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