Choeur St-Laurent: Entrer dans les Légendes

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Alors que la mythologie scandinave a fait un retour dans la culture populaire en inspirant de nombreuses œuvres dans les dernières années, les contes et légendes ont également fasciné et inspiré des compositeurs au fil du temps. Légendes, présenté par le Chœur St-Laurent le 20 avril prochain, proposera un programme intriguant qui plongera le public dans un univers fabuleux.

« J’avais envie d’explorer la thématique des légendes et j’ai découvert des pièces rarement jouées et absolument intéressantes. Selon mes recherches, Légendes présentera deux œuvres en première canadienne », explique Philippe Bourque, chef de chœur et directeur artistique du Chœur St-Laurent.

La première, Snöfrid Op.29 de Sibelius, en suédois, raconte le dilemme typique du héros qui doit choisir entre le bien et le mal. « Sibelius a écrit à la fin du XIXe siècle une dizaine d’œuvres programmatiques, certaines politiques et engagées, assez courtes comme Snöfrid, qui sont méconnues. Celle-ci semble susciter une résurgence d’intérêt en Europe où elle a été récemment rééditée », souligne Philippe Bourque.

La deuxième, Switezianka Op.44 ou La sirène du lac Swietz, l’une des quatre balades pour chœur et orchestre de Rimski-Korsakov, chantée en russe, met en scène la rencontre d’un chasseur et d’une jeune fille qui s’échangent une promesse d’amour au bord du lac Swietz. Après la disparition de la jeune fille, le chasseur fait la rencontre d’une sirène qui le charme et lui fait oublier son premier amour. La sirène, qui prend l’allure de la jeune fille, le noie pour punir son infidélité et, depuis ce temps, l’on dit que deux ombres peuvent être aperçues sur le lac Swietz les soirs de pleine lune. « Nous avons nous-mêmes produit la partition puisqu’elle était introuvable, cela montre à quel point nous voulions faire cette œuvre qui mérite d’être connue! », s’exclame le maestro.

La deuxième partie du concert proposera Die erste Walpur- gisnacht Op.60 de Mendelssohn, seule cantate séculière du composi- teur. Inspirée d’un conte de Goethe, elle évoque l’histoire de druides confrontés par les chrétiens du village pour faire cesser leurs rites païens. « Ce n’est pas une œuvre anti-chrétiens, mais un appel à la tolérance entre les peuples de la part de Goethe. Mendelssohn adorait les contes et s’est amusé à illustrer les divers éléments de l’histoire à travers sa musique, notamment avec l’utilisation des tonalités », soutient Philippe Bourque.

Le chœur sera accompagné par l’Orchestre St-Laurent et quatre solistes, Lucie St-Martin (soprano), Lysianne Tremblay (mezzo- soprano), Éric Laporte (ténor) et Scott Brooks (basse-baryton). Le Chœur du cégep Vanier se joindra également aux artistes sur scène pour ce grand concert présenté à la Maison symphonique.

« On ne rêve plus assez et l’univers des contes nous aide à décrocher du quotidien et nous connecte à un monde qui nous permet de retour- ner voir l’enfant en nous », conclut Philippe Bourque qui invite le public à venir rêver avec lui.